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Esport - League of Legends - Caliste : « J'ai dû prendre un rôle de meneur »

Caliste « Caliste » Henry-Hennebert (au centre) a remporté la LFL pour la seconde fois de sa carrière. (E. Le Corre/Webedia)
Caliste « Caliste » Henry-Hennebert (au centre) a remporté la LFL pour la seconde fois de sa carrière. (E. Le Corre/Webedia)

Tenante du titre, la Karmine Corp Blue est à nouveau devenue championne de France de League of Legends, ce vendredi à Boulogne-Billancourt. Un nouveau sacre vécu très différemment par Caliste « Caliste » Henry-Hennebert, qui raconte sa finale et ses nouvelles responsabilités au sein de l'équipe.

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« Vous venez de remporter la Ligue Française de League of Legends pour la deuxième fois, en créant la surprise face à BDS Academy (3-1) en finale. Comment est-ce que vous avez vécu cette rencontre ?

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Caliste « Caliste » Henry-Hennebert (Karmine Corp Blue) : On avait très soif de revanche, parce qu'ils venaient de nous battre 3-0 (en finale du winner bracket, le 27 mars) et que c'était un peu la honte. Donc dès qu'on est rentrés dans le match, on était direct dedans, très concentrés, on savait ce qu'on devait faire. C'était très excitant à jouer comme finale, parce que le match était vraiment dynamique. Je pense que ça ne se voyait pas, mais c'était un gros combat stratégique, où les deux équipes jouaient très bien et laissaient peu d'opportunités.

Vos adversaires restaient sur une série de quinze victoires d'affilée en championnat... Et pourtant, vous avez réussi à les surprendre dès la première manche. Vous pensez que ça a joué ?
Oui. À partir de là, on s'est dit qu'on pouvait les battre, qu'il y avait un truc à faire, qu'on était pas des clowns. Par rapport à la semaine dernière, on a changé beaucoup de choses dans notre façon de jouer. On s'est beaucoup améliorés dans nos teamfights, parce que c'était très compliqué pour moi. On a réussi à faire ça très rapidement, en quelques jours, en ajustant les drafts pour que ce soit plus simple pour nous.

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Le fait de jouer sur scène, à Boulogne-Billancourt, devant vos supporters, est-ce que ça a pesé ?
C'est sûr que ça a joué. Moi, ça m'avantage d'être sur scène, parce que j'y suis encore plus confiant, je suis galvanisé. Je nous ai trouvés très à l'aise, on n'a jamais flanché.

Vous aviez déjà remporté la LFL en août dernier, mais ce titre, avec un tout nouvel effectif, a forcément une saveur complètement différente. Comment l'avez-vous vécu ?
Le premier titre est arrivé presque trop tôt
ou trop facilement. On était de loin l'équipe la plus forte en LFL l'année dernière et il n'y avait aucune chance qu'on perde contre BK ROG. En plus, la finale n'était pas sur scène, donc c'était différent, on savait qu'on allait gagner. Là, c'est un tout autre projet, avec beaucoup d'individualités, peu d'expérience, donc j'ai dû prendre un rôle de meneur avec Lyncas (Linas Nauncikas, le jungler de l'équipe). Il y avait beaucoup d'attentes en plus vis-à-vis de l'année dernière, où j'ai très bien performé parce qu'on jouait pour moi. Je voulais vraiment gagner pour moi, comme pour l'équipe.

Est-ce que vous avez l'impression d'être de plus en plus à l'aise dans votre nouveau rôle ? Vous êtes monté en puissance tout au long de ce début de saison...
Forcément. Ça fait quelque temps que j'ai ce rôle. Je ne suis pas le pilier principal de l'équipe, qui est plutôt Lyncas, mais le second. S'il a une baisse de rythme, je vais être derrière lui et je vais pouvoir mener les troupes. Ce n'était pas simple au début, je devais apprendre comment réagir en coéquipier, comment me comporter dans les parties. Mais j'ai appris au fil du temps, j'ai posé beaucoup de questions et je me suis adapté aux besoins de l'équipe.

Est-ce que ce changement de statut s'est accompagné d'une pression supplémentaire ?
Oui. L'année dernière, même si je devais parfois faire des folies en jeu pour qu'on gagne, je n'avais pas vraiment de pression. Cette année, j'en ai plus, parce qu'on avait beaucoup à apprendre en tant qu'équipe, que j'avais plus d'attentes placées en moi... Et que j'attendais aussi beaucoup de moi-même.

Vous avez l'impression de répondre à ces attentes ?
Plutôt, oui. Il y a quelques moments dans la saison où je n'ai pas été très bon, et où nous n'avons pas été très bons en équipe. Mais sur la fin, je suis très content et je retiens surtout du positif de ce split.

Vous allez avoir peu de temps pour profiter de cette victoire, puisque vous allez devoir vous concentrer assez vite sur les EMEA Masters (le tournoi entre les meilleures équipes de chaque ligue régionale, du 15 au 28 avril). Avec cette victoire, vous devez vous sentir confiants ?
Forcément. On sait qu'il y a deux équipes qui sont dangereuses : Los Heretics (récent champion d'Espagne) et BDS. On vient de battre BDS, donc c'est un gros boost de confiance. Il y a une tradition aux EMEA à tenir (la Karmine a remporté la compétition à quatre reprises) et on aura toujours l'ambition de gagner. Mais il va falloir y aller petit à petit, parce que c'est une compétition différente de la LFL, où il est possible de complètement passer à côté... »

publié le 6 avril 2024 à 11h13 mis à jour le 8 avril 2024 à 00h00
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