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Retour sur les quatre victoires de Carlos Sainz au Dakar depuis 2010

Carlos Sainz salué par Nasser Al-Attiyah lors de sa victoire en 2020. (B. Papon/L'Équipe)
Carlos Sainz salué par Nasser Al-Attiyah lors de sa victoire en 2020. (B. Papon/L'Équipe)

Carlos Sainz, 61 ans, a remporté ce vendredi le quatrième Dakar de sa carrière, à chaque fois avec des constructeurs et des scénarios différents. Avant cette édition, où il a devancé Guillaume de Mévius, il a eu le Qatarien Nasser Al-Attiyah comme dauphin à trois reprises.

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2010 : une première très serrée avec Al-Attiyah

Après sa carrière en rallye (dernière saison complète en 2004), Sainz se tourne vers le rallye-raid et le Dakar avec Volkswagen dès 2006, disputant deux fois l'épreuve en Afrique. Mais c'est lors de la deuxième édition en Amérique du Sud (Argentine et Chili) que l'Espagnol décroche sa première victoire pour sa quatrième participation. Accompagné pour la première fois de Lucas Cruz, extrêmement régulier, il ne sort jamais du top 2 tout au long des deux semaines.

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Lors de la 5e étape, il profite d'un bris de transmission de Stéphane Peterhansel (BMW), alors leader, pour prendre la tête. Il ne comptera jamais plus de quinze minutes de marge sur son coéquipier Nasser Al-Attiyah qui lui mène la vie dure jusqu'au bout. Extrêmement solide lors d'une deuxième semaine de compétition où il remporte deux étapes, il gère son avance jusqu'au dernier jour pour conserver 2'12 seulement de marge sur Al-Attiyah et s'offrir son premier sacre sur le Dakar à Buenos Aires.

Carlos Sainz s'impose pour son premier Dakar avec Lucas Cruz comme copilote. (B. Papon/L'Équipe)
Carlos Sainz s'impose pour son premier Dakar avec Lucas Cruz comme copilote. (B. Papon/L'Équipe)

2018 : enfin, la réussite avec le Peugeot 2008 DKR !

Après l'arrêt du programme Volkswagen, Sainz manque l'édition 2012 puis prend le volant de buggys en 2013 et 2014. Le retour de Peugeot sur le Dakar lui redonne l'opportunité d'être pilote officiel. Mais les trois premières participations avec la marque au Lion sont décevantes. Le double champion du monde des rallyes ne voit pas l'arrivée : accidents en 2015 et 2017, problème de boîte en 2016. C'est en 2018, sur une épreuve disputée au Pérou, en Bolivie et en Argentine (arrivée à Cordoba), tout se met enfin en place.

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Cette édition est marquée par beaucoup de casses et de la pluie qui perturbe certaines étapes provoquant même l'annulation de la neuvième entre Tupiza (Bolivie) et Salta (Argentine). Mais le rallye s'est joué deux jours plus tôt, au lendemain de la journée de repos. Comme huit ans plus tôt, Sainz profite des malheurs de Peterhansel (train arrière détruit après un choc en voulant dépasser un quad arrêté), qui est alors son coéquipier chez Peugeot. Et comme en 2010, c'est devant Al-Attiyah que Sainz gère sa course mais cette fois, il compte plus d'une heure de marge à mi-parcours et plus de 45 minutes à l'arrivée.

Avec Peugeot (ici en 2017), Carlos Sainz a dompté les éléments et ses adversaires en 2018. (F. Mons/L'Équipe)
Avec Peugeot (ici en 2017), Carlos Sainz a dompté les éléments et ses adversaires en 2018. (F. Mons/L'Équipe)

2020 : premier vainqueur en Arabie saoudite

Après onze éditions en Amérique du Sud, le Dakar se déplace vers l'Arabie saoudite pour la première fois. Sainz est pour la deuxième saison de suite au volant d'une Mini. L'Espagnol offre une nouvelle démonstration de régularité puisqu'il entame le rallye à la deuxième place, qu'il occupe durant deux étapes, avant de prendre la tête dès le troisième jour de compétition à la faveur d'une de ses quatre victoires de spéciale sur cette édition. Et là encore, c'est une lutte avec Nasser Al-Attiyah (alors chez Toyota) qui anime le reste de l'épreuve.

Avec Stéphane Perterhansel, toujours coéquipier de Sainz mais chez Mini désormais, en arbitre à la troisième place. À trois journées de la fin, le Qatarien revient à seulement 24 secondes (et « Peter » à six minutes) du leader mais ce dernier ne craque pas, reprenant un peu d'air avant la fin de course. À l'arrivée, le trio de tête se tient tout de même en moins de dix minutes. Ébouriffant.

Carlos Sainz (à d.) avec con coéquipier Stéphane Perterhansel chez Mini lors de l'édition 2020. (B.Papon/L'Equipe)
Carlos Sainz (à d.) avec con coéquipier Stéphane Perterhansel chez Mini lors de l'édition 2020. (B.Papon/L'Equipe)

2024 : l'au revoir gagnant à Audi

Avec son concept particulier de RS Q e-tron électrifié, Audi prenait part à son troisième et dernier Dakar avant de se tourner pleinement vers son avenir en Formule 1. Et Carlos Sainz a su saluer cet adieu comme il se doit en offrant sa première victoire à la marque aux anneaux. L'Espagnol n'a pas gagné la moindre spéciale cette année mais il a, encore, fait preuve de régularité, ne sortant jamais du podium après avoir signé la deuxième place de la première étape. Il a ensuite su attendre son heure lors de la longue spéciale sur deux jours « 48 heures chrono » dans l'Empty Quarter pour prendre la tête et n'a ensuite eu qu'à gérer sa course avec intelligence pendant que ses adversaires accumulaient les problèmes mécaniques et/ou les erreurs.

Avec 1 h 27 d'avance sur le surprenant Guillaume de Mévius (Toyota), qui s'alignait pour la première fois dans la catégorie reine, il signe à 61 ans sa plus large victoire sur l'épreuve.

publié le 19 janvier 2024 à 15h45 mis à jour le 19 janvier 2024 à 15h45
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