Pascal Donnadieu l'avait un peu mauvaise après la conclusion d'un très beau Monaco-Nanterre samedi soir. Alors que Nanterre avait deux points de retard (92-90) et tentait de faire faute sur la circulation de balle monégasque dans les trois dernières secondes, aucun coup de sifflet n'est venu stopper le chronomètre et laisser un très mince espoir à son équipe.
Le tenant du trophée Monaco a donc assuré dans la souffrance sa place en demi-finales de la Coupe de France, dimanche (17 heures à face à Strasbourg, vainqueur auparavant de Nancy (102-88). Avec un avantage de dix puis sept points à deux minutes du terme, fructifié tout au long de la deuxième mi-temps, la « Roca Team » aurait pu s'éviter une dernière minute stressante.
Mais un tir à trois points de Bastien Pinault, dessiné pendant un temps mort, a relancé les dés. Et deux balles perdues de Mike James puis John Brown ont donné des munitions inespérées à Benjamin Sène (24 points) puis Justin Bibbins (24 points), après une faute antisportive sifflée à Terry Tarpey.
Mais la défense monégasque a placé les verrous au bon moment et le tir de Bibbins n'a pas touché le cercle. Il restait trois secondes et Monaco, balle en mains, tenait la victoire au bout d'un match digne d'une finale que l'ASM est allée chercher aussi au rebond offensif (19 prises) avec 37 points marqués sur des deuxièmes chances contre 4 à son adversaire.
Nanterre battu malgré 53 % de réussite
Avec 53 % de réussite aux tirs (44 % à trois points), Nanterre, qui a mené une partie du deuxième quart-temps, a tenu tête à un ténor, comme en finale de la Leaders Cup, mais a payé cher le manque d'impact de ses intérieurs (10 points, 8 rebonds pour le trio Fall Faye-Rodriguez-Ndiaye).
Avec l'apport de Yakuba Ouattara, meilleur marqueur de son équipe (17 points), et de Terry Tarpey, qui ont cumulé un 7 sur 13 à trois points, l'effectif de Monaco, qui a aussi retrouvé Jordan Loyd (13 minutes) après deux semaines d'absence (dos), a une fois de plus été son plus grand atout.