Demandé ce mardi pour le point presse de rentrée des Bleus, à la Maison du handball à Créteil (Val-de-Marne), six semaines après le titre européen, Benoît Kounkoud (27 ans) n'a pas été envoyé au front médiatique. L'ailier droit a été appelé par Guillaume Gille, le sélectionneur, en vue des deux matches amicaux à Montpellier, jeudi contre l'Argentine et samedi contre l'Égypte.
Les Français font corps avec le joueur de Kielce (Pologne) interpellé dans une boîte de nuit parisienne, dans la nuit du 29 au 30 janvier, au lendemain du sacre continental. Une enquête a été ouverte pour des accusations de tentative de viol sur une femme de 20 ans. Ce que Kounkoud nie fermement. Il était ressorti libre de sa garde à vue, sans contrôle judiciaire.
« Pour moi c'est important de lui témoigner mon soutien dans ce moment-là », a confié Guillaume Gille, hier, « je suis le premier à attendre que la justice fasse son travail et qu'on ait toute la clarté sur cette affaire mais jusqu'à preuve du contraire Benoît est libre, accusé de rien du tout ».
« On est avec lui, on le soutient. Connaissant Benoit depuis pas mal d'années, on doit être là pour lui jusqu'à ce qu'une décision soit prise par la justice »
Ludovic Fabregas, capitaine des Bleus pour ces deux matches amicaux
Kounkoud avait été suspendu par Kielce, le 2 février, avant de retrouver le terrain le 29 février. « Tout le monde peut me reprocher d'avoir choisi untel ou untel. Mon métier est un métier où je fais des choix, je dois me positionner », a ajouté Guillaume Gille.
Promu capitaine cette semaine en l'absence de Luka Karabatic (lésion musculaire cuisse gauche), Ludovic Fabregas est, lui aussi, derrière son coéquipier : « On est avec lui, on le soutient. Connaissant Benoit depuis pas mal d'années, on doit être là pour lui jusqu'à ce qu'une décision soit prise par la justice. On le voit heureux d'être là, il faut profiter de ces moments et vivre au jour le jour. »
Très proche de Benoît Kounkoud - « c'est comme un frère » - Dika Mem abonde : « S'il est là, c'est qu'on estime qu'il est légitime d'être là. On est super content de le voir. Il a le sourire, a envie de s'entraîner, de jouer comme tous. »