« Que retenez-vous de votre tournoi, malgré la défaite en finale contre Carlos Alcaraz (7-6 [5], 6-1) ?
C'était très bien. C'est difficile de jouer au tennis ici, les balles volent un peu, le service est moins efficace qu'ailleurs et, quand c'est le cas, je ne joue généralement pas très bien. Donc je suis vraiment content de ces deux semaines. Dans le vestiaire, mon entraîneur (Gilles Cervara) m'a demandé si j'avais des regrets. Je n'ai pas de regrets. On peut parler d'un coup, ici et là, mais globalement, le match n'était pas mauvais. Il joue bien. Il a réussi à élever son niveau de jeu dans le premier set. J'étais là, j'ai essayé de me mettre à son niveau, mais j'étais juste un peu en dessous. À la fin, mon niveau baissait, baissait, baissait et le sien montait, montait, montait. Donc c'est un résultat logique par rapport au match. Mais je suis satisfait. La dernière fois que j'ai réussi ça, j'ai gagné à Miami ensuite. C'est ce que je vais essayer de reproduire.
Après la perte du premier set, aviez-vous encore la croyance profonde que vous pouviez renverser la situation ?
C'est toujours une question difficile. C'est pour ça que quand le match se termine comme ça, tu te demandes : « est-ce que j'aurais pu faire mieux dans le second set ? » Parce que tu ne veux pas être le mec qui, en finale, perd le premier set au tie-break et arrête d'y croire. Je ne crois pas que ce soit mon cas parce que j'ai gagné beaucoup de matches dans ma carrière après avoir perdu le premier set au tie-break. Mais il a joué de mieux en mieux, il a tiré plus de passings. Je ne trouve pas avoir fait tant de mauvaises choses. J'ai un peu fatigué, physiquement et mentalement, et il a su en profiter. J'espère que ce n'était que ça, mais on ne sait jamais. Peut-être que j'y ai un peu moins cru après le premier set.
« Bien sûr, j'exagérais. J'adore le tennis. Je vais continuer à jouer, mais quand tu es mécontent, tu dis parfois des choses stupides »
Daniil Medvedev à propos de sa phrase : « Le tennis est tellement un sport de merde »
Pendant le tie-break, vous avez dit : « Le tennis est tellement un sport de merde. » Qu'entendiez-vous par là ?
Selon moi, il y a des choses datées dans le tennis. Il n'y a plus de juges de ligne. La balle était bonne, OK, je le sais. Mais montre-le moi. Montre-moi rapidement la marque. Je m'en fous, tu peux me la montrer sur l'iPad. Mohamed (Lahyani, l'arbitre de chaise de la finale) a un iPad. Mais ils ne peuvent pas revenir en arrière. On est en 2024, des fusées vont dans l'espace, je ne sais pas (sourire)... Et puis, je trouve ça injustifiable que, quand la balle touche la ligne, à 5-5 dans le tie-break du premier set, elle rebondisse différemment. Utilisez la même peinture que pour le reste du court pour que, quand le joueur sert sur la ligne, il n'obtienne pas un point chanceux. Mais bien sûr, j'exagérais. J'adore le tennis. Je vais continuer à jouer, mais quand tu es mécontent, tu dis parfois des choses stupides.
Qu'est-ce qu'Alcaraz fait si bien sur ces courts particuliers à Indian Wells ?
Ici, c'est difficile de faire traverser la balle à travers l'air pour qu'elle aille vite du début à la fin. C'est pour ça que c'est difficile de faire des coups gagnants parfois. Carlos, sa balle va si vite qu'elle reste rapide du début à la fin. Quand j'ai réussi à engager de longs échanges, ce qui n'a pas souvent été le cas, j'avais le sentiment que la seule chose que je pouvais faire, c'était frapper fort, mais que ça ne le gênait pas vraiment. Alors que lui, une seule bonne frappe me mettait en difficulté et je perdais le point. Mentalement, c'est dur. Pour être honnête, dans le deuxième set, je n'avais plus trop de solutions. C'est un sentiment désagréable. À l'US Open, j'avais trouvé la solution sur un court différent et dans une situation différente. Mais ici, c'était mieux cette année que l'an passé, sans aucun doute. Je vais essayer de faire encore mieux. Peut-être lui prendre un set, et pourquoi pas deux. »