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Carlos Alcaraz conserve son titre à Indian Wells en battant Daniil Medvedev

Dans une finale identique à celle de l'année dernière, l'Espagnol Carlos Alcaraz a de nouveau pris l'avantage sur le Russe Daniil Medvedev (7-6 [5], 6-1). Le numéro 2 mondial a remporté son 13e titre, le 5e en Masters 1000.

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Il était arrivé en Californie dans ses petits souliers, sans trop savoir à quoi s'attendre. Il sortait d'une tournée sud-américaine qui lui avait coûté une cheville et lui avait gratté pas mal de confiance. Il voulait voir, s'étalonner, savoir. Il a vu, il a montré à tous qu'il était de retour aux affaires.

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Dimanche, face à Daniil Medvedev, dans une finale qui n'a pas donné le vertige, « Carlitos » a su sortir d'un début de match en torpeur, il a su redimensionner son jeu, il a su évoluer au cours de la rencontre, comme il l'avait déjà habilement faite la veille, en demi-finales face à l'invincible du moment, Jannik Sinner.

À 20 ans, Alcaraz poinçonne là un 13e titre en carrière, un 5e Masters 1000 avant ses 21 ans (tiens donc comme Rafael Nadal !) qui peut être fondateur. Après son passage manqué sur les terres d'Amérique du Sud, parenthèse désenchantée venant derrière un Open d'Australie terminé prématurément en quarts de finale, le Murcien a prouvé à Indian Wells qu'il était désormais capable de s'adapter, de s'ajuster et d'étirer les coutures d'un match.

D'abord porté aux nues pour sa toute-puissance de fond de court, sa candeur, sa capacité créative et ses diableries défensives folles, le n°2 mondial a montré sur ses dernières sorties californiennes, face à Sinner en demi-finales puis devant Medvedev dimanche en finale, qu'il pouvait voir plus loin et changer de paysage. « On travaille beaucoup avec mon équipe actuellement sur comment s'adapter, changer la stratégie d'un set à un autre », convenait-il.

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Alcaraz est en train de dompter ce jeu

Cette réflexion en accéléré a été utile dimanche, quand le début de match du Murcien ne fut pas bon, quand ses certitudes tactiques, pensait-il, ont flotté d'entrée. Précipité en coup droit, fautif en revers, Alcaraz tergiversait à l'échange et ses gesticulations vers son clan racontaient une partie de son incompréhension.

En face, Medvedev n'était pas transcendant, mais il dictait tranquillement à l'échange et s'appuyait sur une première balle plus propre qu'en demi-finale face à Tommy Paul. Alors Alcaraz, décréta que cette fois, il fallait y aller franchement. Service-volée, retour frappé, prise du filet : il bousculait l'ordonnancement, débreakait et portait l'histoire de ce set, qui serait celle du match, au tie-break. Un jeu décisif qu'il remportait au cran, à l'intention. « Tiger Wood et Michael Jordan n'ont pas tout gagné dans leur carrière », avisait avant le tournoi son mentor, Juan Carlos Ferrero, pour apaiser les choses.

Medvedev, lui, n'a plus rien gagné depuis longtemps. Dimanche, le Russe a même coulé dans le deuxième set et a perdu sa cinquième finale consécutive. « Le tennis est tellement un sport de m... », a-t-il dit au changement de côté lors du tie-break. Alcaraz, lui, est en train de dompter ce jeu. Et il n'a pas 21 ans.

publié le 17 mars 2024 à 23h57 mis à jour le 18 mars 2024 à 11h23
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