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WEC à Spa et Formule E à Berlin, un week-end d'embouteillages pour les pilotes

Jean-Éric Vergne sera à Berlin ce week-end avec DS Penske et non aux 6 Heures de Spa.
Jean-Éric Vergne sera à Berlin ce week-end avec DS Penske et non aux 6 Heures de Spa.

Huit pilotes sont concernés par le clash WEC Spa - FE Berlin ce week-end. Une situation qui a un impact direct sur ceux qui doivent déjà gérer les difficultés d'un double programme.

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Ne cherchez pas Jean-Éric Vergne et Stoffel ­Vandoorne dans la Peugeot 9X8 ce week-end lors des 6 Heures de Spa (à suivre en direct ce samedi sur la chaîne L'Équipe à partir de 12h30). Le Français et le Belge ­seront à Berlin, avec DS Penske, où deux courses de Formule E auront lieu ce samedi et dimanche. En revanche, les pilotes de l'écurie électrique Envision, Sébastien Buemi et Robin Frijns, disputent bien la troisième manche de la saison de WEC, en Hypercar avec Toyota et BMW.

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Pour la deuxième fois en dix saisons d'existence de la FE, un clash avec une manche du WEC, également un Championnat estampillé FIA, a lieu, ­Allemagne d'un côté, Belgique de l'autre. Et au milieu, huit pilotes qui ont dû choisir où rouler.

Enfin, ce sont plutôt leur ­contrat qui a décidé pour eux. Chez Stellantis, par exemple, il a été jugé que Vergne et Vandoorne, qui ont toujours un coup à jouer au Championnat, surtout le premier, seraient plus essentiels avec DS, laissant ainsi leurs coéquipiers rouler à deux dans les 9X8, Mikkel Jensen et Nico Müller dans la n° 93, Paul di Resta et Loïc Duval dans la n° 94. Envision a en revanche "perdu" face à Toyota et BMW pour Buemi et Frijns.

Les regrets de Buemi

Une situation que regrette Buemi, déjà impacté par le premier clash en 2017, à la mi-juillet, entre le Nürburgring (WEC) et New York (FE), qui l'avait peut-être privé du titre en monoplace électrique. « C'est terrible pour les deux Championnats, car c'est bon pour eux d'avoir des pilotes de renom qui font le double programme, déclarait le Suisse dans le paddock de Monaco, où a eu lieu la dernière course de FE fin avril. Je comprends la problématique et le fait que chacun essaie de s'organiser au mieux sans forcément faire des compromis pour faire plaisir à quelques pilotes. Mais un tel doublon devrait être évitable, ça ne me semble pas si compliqué. »

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Plus globalement, au-delà du clash de ce week-end, pour les huit pilotes concernés, ce double programme requiert une gymnastique logistique, physique et mentale assez complexe, avec 16 courses programmées en FE et huit en WEC, de janvier à novembre, sans parler des jours d'essais, ceux passés au simulateur, ou de toutes les journées dédiées aux sollicitations médiatiques et promotionnelles.

« C'est un peu comme rentrer dans un tunnel et il faut absolument atteindre l'autre bout, explique ainsi Vergne, qui suit ce programme intensif depuis trois ans et son arrivée chez Peugeot. Je fais beaucoup de préparation physique durant l'hiver afin d'être prêt, parce que c'est difficile de trouver du temps ensuite, on est constamment en voyage ou en course. Il faut monter le niveau le plus haut possible, qui va baisser ensuite. L'objectif c'est d'être compétitif toute la saison, et mentalement ça peut être difficile. »

« Pour la préparation physique, il n'y a pas mieux que piloter. L'un profite à l'autre, plus tu roules, plus tu apprends

Nico Müller, engagé en FE avec ABT Cupra

Le Français précise aussi avoir mis au point des routines pour lutter contre le jet-lag : « Quand le décalage horaire est important, j'essaie de dormir dans l'avion, ou arriver un jour ou deux avant pour me recaler plus facilement, mais ce n'est pas toujours possible. Je règle ma montre à l'heure de la destination, je mange aux bons horaires même si je n'ai pas faim, et j'attends si jamais j'ai faim. Pour le sommeil c'est la même chose. Il faut être discipliné, c'est primordial. »

Reste que ces pilotes l'affirment haut et fort, ce double programme est un avantage. « Pour la préparation physique, il n'y a pas mieux que piloter, avoue Müller, également engagé en FE avec ABT Cupra. L'un profite à l'autre, plus tu roules, plus tu apprends. J'aimerais bien continuer de faire ça longtemps, ça te permet de progresser plus vite. » Son coéquipier chez Peugeot Vandoorne ajoute : « On se plaint parfois de ne pas être à la maison, mais on est jeunes, on fait ce qu'on aime et on ne le fera pas toute notre vie, il faut en profiter. »

publié le 10 mai 2024 à 10h10 mis à jour le 10 mai 2024 à 10h10
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