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Justin Tipuric (pays de Galles) : « Neuf points de retard à la mi-temps, c'est un moindre mal »

Les Gallois se sont imposés en toute fin de match. (A. Mounic/L'Équipe)
Les Gallois se sont imposés en toute fin de match. (A. Mounic/L'Équipe)

Le troisième ligne du pays de Galles Justin Tipuric, « rincé », revient sur la façon dont les Gallois se sont accrochés mentalement malgré une première mi-temps ratée pour finalement l'importer contre la France (20-19).

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« Ce match a été compliqué pour vous...
Vraiment, ça a été dur, je suis rincé. On s'y attendait, franchement. Les Français nous ont imposé un gros combat physique, ils ont plus joué au pied que ce qu'on attendait, ils nous ont mis beaucoup de pression, leurs trois-quarts ont été très dangereux. Tactiquement, ils sont très propres. Hier (samedi), on a vu les Australiens beaucoup jouer à la main, on se disait que les Français auraient la même approche mais non, ils tapent beaucoup. Après, il y a ce carton rouge qui nous aide, c'est vrai...

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En fin de première période, c'était important, à 14 contre 15, de limiter la casse ?
Oui, on rentre aux vestiaires avec neuf points de retard et on se dit que c'est un moindre mal. On tient le coup avant la mi-temps pour ne pas encaisser plus de points. Les Français tapent fort à ce moment-là mais on se dit ''il ne faut pas lâcher, il ne faut pas lâcher''. C'est notre but à court terme, on s'y tient, c'est une première victoire quand on rentre à la mi-temps.

« On n'avait pas envie de finir comme ça, sur un match raté »

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Qu'est-ce que vous vous dites à la mi-temps ?
Rien de spécial. On savait qu'on n'avait pas bien joué. On a raté notre début de match, on encaisse deux essais très vite, ils sont très beaux, on est dépassé là-dessus. Mais on se dit dans le vestiaire qu'il faut retourner chez eux, tenir la balle et que ça peut nous permettre de recoller et de gagner.

Il y a cette mêlée introduction française, le ballon est arraché et retombe dans vos mains...
Là, je fonce vers la ligne, je ne cherche pas à comprendre (rires)... On fait une bonne mêlée, on les met en difficulté, Tomos (Williams), toujours aussi filou, arrache la balle. Je me retrouve avec la balle dans les mains et je prends le chemin le plus rapide. Ça ne suffit pas pour marquer mais les mecs finissent le boulot derrière. Puis il y a cette vérification vidéo, je regarde les images, on est un peu nerveux. Heureusement, la décision nous est favorable.

Au final, même si vous jouez moins bien, vous donnez cette impression de ne rien lâcher. D'où est-ce que ça vient ?
On a beaucoup bossé, ça a été une préparation très dure, on a été testé jusqu'à la limite en Suisse, en Turquie. C'est si dur que ça nous prépare pour des matches comme ça où on est moins bien. Ça nous endurcit. Après tout ce boulot, on n'avait pas envie de finir comme ça, sur un match raté. On ne voulait pas rentrer, et c'est une motivation supplémentaire pour tout donner. »

publié le 20 octobre 2019 à 15h03 mis à jour le 20 octobre 2019 à 15h05
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