Le dossier de Mohamed Haouas, concernant l'aménagement de la peine de douze mois ferme pour « violences conjugales », prononcée à son encontre le 30 mai dernier, va être transféré à Bayonne dans les jours qui viennent. En effet, le joueur s'étant récemment engagé avec le club de Biarritz, qui évolue en Pro D2, le juge compétent pour superviser l'application de cette peine n'est plus celui de Montpellier mais celui dont dépend le nouveau lieu de résidence. Cette procédure va avoir pour conséquence de retarder la décision de plusieurs mois. Attendue dans le courant du mois de septembre, elle ne devrait finalement être prise qu'en toute fin d'année.
L'avocat du pilier droit international, Me Marc Gallix, qui va continuer à suivre cette affaire, avait proposé deux aménagements de peine : la libération conditionnelle parentale qui, dans le cas d'Haouas, a peu de chances d'être retenue, ou le port d'un bracelet électronique. En attendant, le joueur, qui s'installera à Biarritz mercredi, sera donc libre de ses mouvements alors qu'il a écopé le 30 juin d'une deuxième condamnation (dix-huit mois de prison, dont neuf ferme pour « violences aggravées »), qui sera rejugée en appel dans un délai qui pourrait atteindre deux ans et qui est venue s'ajouter à celle, datant de février 2022, pour des cambriolages de bureaux de tabac (les faits pour ces deux dernières condamnations remontent à 2014).
Alors qu'il a été écarté de l'équipe de France et libéré par l'ASM Clermont-Auvergne (contre compensation financière) qui l'avait fait signer pour trois ans, le recrutement de Mohamed Haouas, 29 ans, par le club de Biarritz (Pro D2), a choqué plusieurs groupes de supporters ainsi que la maire de Biarritz Maider Arosteguy. Interrogée par le site Mediabask, elle s'est dite « inquiète de l'image envoyée non seulement aux femmes mais aussi aux jeunes. Quelle est l'image qu'on leur donne dans une période troublée de notre histoire comme celle-ci où on a besoin de repères solides et sains ? Ce recrutement montre que l'on peut idolâtrer ou admirer un homme qui a commis des exactions en le mettant sur le devant de la scène. » De son côté, le propriétaire du club, Louis-Vincent Gave, a évoqué la notion de « pardon » et le désir de « venir en aide à Mohamed, son épouse et ses enfants ».