Le match : 63-0
Après leur succès inaugural face à l'Afrique du Sud (23-13), les Néo-Zélandais ont remporté sans coup férir leur deuxième match de poule face aux Canadiens, qui additionnent les points. Battus 48-7 par l'Italie, ces derniers se sont en effet inclinés lourdement, mercredi, à l'Oita Bank Dome. Les All Blacks ont obtenu facilement le bonus offensif à la 36e, avant de continuer à remplir la valise canadienne, neuf essais au total, avec un doublé de leur demi de mêlée remplaçant Brad Weber. Sans quelques maladresses inhabituelles pour de tels magiciens, l'addition aurait pu être très élevée. Du coup, on est loin du 142-0 de l'Australie face à la Namibie en 2003. Ce qui consolera peut-être les Canucks.
Heureusement pour les Canadiens que les Blacks s'étaient mis des limites, à savoir éviter de jouer au pied, de dégager leur camp et de développer des combinaisons alambiquées qu'ils réservent, crescendo pour la phase finale, sinon on se demande bien quelle aurait été l'ampleur du score. En tout cas, si on salue l'ampleur, c'est celle du jeu des doubles champions du monde en titre qu'il faut savourer : chaque ballon en mains fut l'occasion de créer des espaces, intervalles dans lesquelles s'engouffrèrent avec volupté quinze Néo-Zélandais qui semblaient être trente, tous adroits comme des trois-quarts, ce qui demeure depuis plus d'un siècle leur marque de fabrique. Voila la Namibie prévenue pour dimanche prochain.
Le fait : trois Barrett à l'honneur
Après les frères Vunipola en 1995 avec les Tonga (titulaires contre l'Écosse), puis les Pisi avec les Samoa en 2015 (qui n'étaient pas entrés ensemble au coup d'envoi face à l'Afrique du Sud et l'Écosse), le deuxième-ligne Scott, l'ailier Jordie et l'arrière Beauden Barrett sont à leur tour entrés dans l'histoire. Mais en supplément pour la légende ovale, ils étaient titulaires et ont ensuite inscrit chacun un essai. A la 9e pour Jordie, à la 36e pour Beauden, et à la 45 pour Scott.