Des groupes France remaniés pour le tournoi de Singapour

Les équipes de France ont fait le voyage jusqu'à Singapour sans quelques-uns de leurs cadres. Mais pas sans ambition. Alors que les hommes, qui restent sur une belle série (3e à Vancouver, victoire à Los Angeles, 2e à Hongkong), aborderont cette septième étape du circuit mondial sans leur capitaine Paulin Riva ni leur joueur le plus capé Stephen Parez-Edo Martin, les filles seront de leur côté privées notamment de leurs deux meilleures marqueuses Joanna Grisez et Anne-Cécile Ciofani, au repos après avoir terminé le Tournoi des Six Nations avec le XV de France.

« Nous sommes nombreux à avoir pas mal de tournois au compteur donc même sans Paulin ni Steph le groupe compte beaucoup d'expérience, note le pilier Aaron Grandidier. Par conséquent, on aborde ce tournoi avec le même objectif que les précédents : aller chercher l'or. »

Si les Bleus ont déjà leur ticket pour la grande finale du circuit à Madrid (31 mai-2 juin), cette étape de Singapour n'est pas sans enjeu puisque le classement général, qui servira à déterminer les trois têtes de série pour les poules du tournoi olympique, sera arrêté dimanche. Quatrième du classement mondial l'an dernier et au coude à coude avec les Fidji, l'Australie et la Nouvelle-Zélande pour décrocher la troisième place cette année derrière l'Argentine et l'Irlande, la France faciliterait son entrée en matière olympique de fin juillet en brillant ce week-end.

Pour cela, Jérôme Daret s'appuiera comme d'habitude sur la densité d'un groupe que réintègre un vieux briscard du 7, Jean-Pascal Barraque (182 sélections). « C'est l'une de nos grandes forces, acquiesce Grandidier. On a eu des équipes très différentes entre Los Angeles et Hong Kong et on a l'impression que ça marche quand même. Cela crée une certaine émulation et cette concurrence tire tout le groupe vers le haut. »

Ouverture du groupe chez les Bleues

Les Bleues, actuelles troisièmes du classement mondial derrière la Nouvelle-Zélande et l'Australie et finalistes malheureuses au Cap et à Vancouver, courent toujours après leur premier succès. « Je sens de l'agacement chez les filles par rapport à ça », observe le sélectionneur David Courteix sans s'affoler par rapport à un éventuel blocage. La France affrontera le Japon, l'Afrique du Sud et les Etats-Unis en poules.

« Singapour est à la fois une étape qui compte par ce qu'on va y investir mais qui n'aura aucun effet sur l'enjeu du titre ni les Jeux, donc cela nous permettait de tempérer nos choix et de faire rentrer deux jeunes joueuses, l'une qui va découvrir le circuit (Cléo Hagel) et l'autre (Alycia Christiaens) qui le retrouve, note Courteix. Cette ouverture du groupe, avec d'autres profils de joueuses, va également nous permettre d'avoir des forces différentes ce week-end. »