Cette finale de Ligue Magnus aura été intense du début à la fin. Et ce match 6 n'a pas dérogé à la règle. Il a été lancé sur les chapeaux de roues. Mais sans but, comme lors du premier tiers-temps du match 4 dans cette même salle de Mériadek à Bordeaux. Sur la glace, l'intensité a été au rendez-vous. Les Dragons de Rouen ont été les premiers à se mettre en action avec une première tentative de tir après seulement deux minutes de jeu. Mais Quentin Papillon, le gardien des Boxers de Bordeaux, a veillé au grain. Il a récidivé moins de deux minutes plus tard sur une nouvelle offensive des tenants du titre. Puis ç'a été au tour de son homologue rouennais Matija Pintaric de s'illustrer dans la minute suivante. Le ton était donné.
Même sans but, ce premier tiers-temps a été très plaisant, marqué par une bataille féroce en zone neutre et des attaques rapides. Si Rouen a dominé, Bordeaux a résisté, même après la pénalité infligée à Baptiste Bruche (15e). Quentin Papillon a poursuivi son sans-faute en sortant trois arrêts pendant l'infériorité numérique de son équipe. Un avertissement finalement sans frais pour les locaux.
Rouen fait le break en deux minutes
Le début du second tiers-temps a ressemblé à un copier-copier du premier avec les Dragons à l'attaque. Mais cette fois, les Rouennais se sont montrés efficaces face au but. Si Quentin Papillon a repoussé une première tentative de Francis Perron, il n'a rien pu faire sur celle de Quentin Tomasino sur l'action suivante. Le jeune attaquant a ouvert le score sur une accélération fulgurante et un tir précis en pleine lucarne (22e). Depuis le début de cette finale, l'équipe qui a inscrit le premier but l'a toujours emporté. Est-ce que cette statistique allait une nouvelle fois se vérifier lors du match 6 ?
Les Boxers de Bordeaux se retrouvaient dos au mur. Mais la rencontre a basculé deux minutes plus tard. Enzo Carry a écopé d'une pénalité et Bordeaux s'est retrouvé une fois de plus en infériorité numérique. Les Dragons en ont profité seulement sept secondes plus tard. À la suite d'une tentative de Christophe Boivin, Milan Kytnar, en embuscade devant le but, a marqué. Le but du break (0-2, 26e). Mais les Bordelais ne se sont pas avoués vaincus. A la mi-match, les Boxers ont redonné espoir à leurs supporters grâce à Kévin Spinozzi (30e). Les locaux auraient même pu égaliser, mais le capitaine Maxime Legault a manqué le cadre (35e).
Valtonen égalise, Papillon solide, Boivin en libérateur
Les Boxers de Bordeaux ont attaqué fort ce dernier tiers-temps pour survivre dans cette finale et s'offrir un match 7. Un choix payant. Après trois minutes de jeu, ils ont égalisé par Julius Valtonen (43e, 2-2). La rencontre et le suspense étaient totalement relancés. Les Dragons ont d'ailleurs accusé le coup avant de reprendre du poil de la bête en fin de partie. Mais Quentin Papillon a encore été très solide dans sa cage. D'abord face à Tommy Perret (53e) puis Rolands Vigners (54e). À la fin du temps réglementaire, les deux formations n'ont pas réussi à se départager.
Dès l'entame de la prolongation, Quentin Papillon a encore sauvé les siens en réalisant un arrêt de grande classe. Première balle de match manquée. Les Dragons se montraient de plus en plus menaçants. Mais le gardien des Boxers a enchaîné les miracles dans sa cage avec encore trois arrêts sensationnels. C'est finalement Christophe Boivin qui a offert le titre à son équipe à trois minutes de la fin de la prolongation. Il a crucifié les Bordelais et offert un 18e titre aux Dragons de Rouen.