Ils n'étaient que deux à avoir contesté l'immense supériorité de Max Verstappen lors de la saison 2023 : Carlos Sainz et Sergio Perez. Alors que 2024 semble devoir se résumer à une nouvelle domination sans partage du Néerlandais, Sainz a profité de l'abandon prématuré de Verstappen sur un problème mécanique pour s'adjuger le GP d'Australie ce dimanche. Le pilote espagnol, forfait lors du GP d'Arabie saoudite il y a quinze jours après avoir été opéré de l'appendicite et remplacé avec brio par Oliver Bearman, a signé un retour fracassant à Melbourne.
Déjà très performant le samedi lors des qualifications où il avait titillé Verstappen, il a aussi montré sur les premiers tours qu'il avait les armes pour jouer la gagne. Grâce aux quatre zones DRS, il a pu se glisser dans le sillage de la Red Bull avant de prendre l'avantage dès le 2e tour. Par la suite, la course a été assez tranquille pour lui, avec une avance bien gérée sur son coéquipier Charles Leclerc. La Scuderia Ferrari signe son premier doublé depuis le GP de Bahreïn 2022. Derrière les deux voitures italiennes, on trouve les deux McLaren de Lando Norris, qui complète le podium, et de son coéquipier Oscar Piastri pour sa course à domicile.
Premier abandon de Verstappen depuis 2022
Ce GP d'Australie n'est pas allé bien loin pour le triple champion du monde, qui a rejoint son stand à la fin du 4e tour. Dès le 2e tour, Verstappen a senti sa voiture commencer à glisser et s'en est plaint à la radio. Juste après le dépassement opéré par Carlos Sainz, son frein arrière droit a commencé à fumer avant de prendre feu. Son écope droite a ensuite explosé dans un panache de fumée noire. Le leader du Championnat a connu ce week-end son tout premier abandon depuis le 10 avril 2022, déjà à Melbourne. Avec celui-ci, c'est une série de 43 arrivées dans les points d'affilée qui s'achève.
Red Bull a donc vécu un week-end décevant, avec pour seule récompense la 5e place de Sergio Perez. Parti 6e à la suite d'une pénalité, le pilote mexicain n'a jamais réussi à remonter sur les McLaren et il accuse à l'arrivée un retard de 56 secondes sur le vainqueur de la course.
Aucune Mercedes à l'arrivée
Si la course n'a pas été très bonne pour Red Bull, que dire de celle de Mercedes ? La firme à l'étoile n'a vu aucune de ses monoplaces franchir la ligne d'arrivée. Au 17e tour, Lewis Hamilton a vu son moteur se couper complètement, l'empêchant de rejoindre son garage pour abandonner. Mais la frayeur est surtout venue de George Russell, parti à la faute à la sortie du virage 6 lors du dernier tour et qui a percuté le mur avant de s'arrêter en milieu de piste, sur le flanc gauche de sa monoplace. Le Britannique s'en est extirpé sans dommages.
Alpine en manque de réussite
Samedi, lors des qualifications, l'ambiance s'était quelque peu allégée dans les rangs français grâce à la présence d'Esteban Ocon en Q2. Parti 15e et auteur d'un bon départ, le pilote français a dû composer avec la malchance pendant la course. Alors qu'il luttait avec Alex Albon (Williams) et Kevin Magnussen (Haas) pour essayer de se rapprocher du top 10, un tear-off coincé dans son frein arrière droit lui a coûté cher et un arrêt supplémentaire à son stand pour le faire retirer. Ocon s'est finalement classé 16e et dernier.
Dans le garage de Pierre Gasly, il y avait aussi de la frustration après une course achevée à la 13e place. La raison ? Une pénalité de cinq secondes donnée pour avoir franchi la seconde ligne blanche de la sortie des stands. Le Normand a reconnu sa faute.