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Seul champion du monde français, Arsen Goulamirian détrôné par le Mexicain Gilberto Ramirez

Arsen Goulamirian (à d.) a été détrôné par Gilberto Ramirez. (E. Laurent/L'Équipe)
Arsen Goulamirian (à d.) a été détrôné par Gilberto Ramirez. (E. Laurent/L'Équipe)

Battu aux points à Los Angeles par le Mexicain Gilberto Ramirez, « Feroz » Goulamirian a perdu sa ceinture WBA des lourds-légers. Il n'y a plus de Français champion du monde de boxe.

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Arsen Goulamirian (27 victoires et désormais une défaite) est vite descendu du ring, le visage triste, le bras de son entraîneur Abel Sanchez sur l'épaule et sans sa ceinture de champion du monde WBA des lourds-légers. Au bout de douze rounds, les trois juges ont donné son adversaire vainqueur sur le même score (118-110), reflet plutôt fidèle de la domination de Gilberto Ramirez.

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Pendant la promotion, « Zurdo » (le gaucher) avait prévenu que même s'il venait de l'étage inférieur, celui des mi-lourds, il savait, en bon Mexicain, encaisser les coups. Ce qu'on a vu samedi soir dans le YouTube Theater de Los Angeles, c'est qu'il sait aussi les esquiver.

« Le coach m'avait prévenu, c'est un serpent. Il est inconfortable mais je ne me l'imaginais pas à ce point-là. »

Arsen Goulamirian au sujet de Gilberto Ramirez

Dans cette salle de spectacle où le ring était placé au pied de la scène, les « Arsen, Arsen » des supporters arméniens ont répondu aux « Zurdo, Zurdo » des nombreux fans mexicains. Arsen a été agressif, comme prévu et comme à son habitude, mais chaque round ou presque a eu le même scénario. Un Goulamirian qui avançait sur Ramirez, plaçant ici et là un coup net dans le visage mais sans vraiment faire trembler les jambes du boxeur du Sinaloa et le plus souvent, les autres coups tombaient dans le vide ou glissaient sur les gants de Zurdo. « Le coach m'avait prévenu, c'est un serpent, a reconnu le natif d'Erevan. Il est inconfortable mais je ne me l'imaginais pas à ce point-là ».

Ramirez premier Mexicain sacré en lourds-légers

Au contraire, Zurdo (46 victoires, une défaite), lui, a régulièrement trouvé sa cible préférée, le menton de « Feroz », touché par des uppercuts du gauche en série dans les multiples corps à corps qui ont caractérisé le combat. Pas de quoi envoyer son adversaire au tapis mais assez pour empiler les points sur les cartes des juges et les bleus sur le visage du Français de 36 ans. « Quand tu attaques tout le temps, tu prends des coups, tu me vois gonflé mais ce n'est pas un frappeur », a relativisé Goulamirian. Déjà sacré chez les super-moyens, Ramirez devient à 32 ans champion du monde des lourds-légers, le premier Mexicain de l'histoire titré chez les moins de 90,7 kilos.

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Pour Goulamirian, l'issue est décevante après un an et demi sans combattre à cause d'une série d'ennuis extra-sportifs. « J'ai fait 120 rounds de sparring mais ça ne remplace pas le ring », a insisté le Français, prêt à revenir dès le mois de juin. « Les problèmes m'ont peut-être perturbé aussi mais le roi n'est pas mort ! ».

publié le 31 mars 2024 à 07h47 mis à jour le 31 mars 2024 à 09h06
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