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Brides-les-Bains : le spot adapté pour des stages d'entraînements

(D.R)
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Dans l'attente de l'ouverture des cols, il est encore temps d'organiser ses premiers stages d'entraînement en montagne. Pour cela, Brides-les-Bains est un spot de premier choix. Le « village santé » est idéalement placé et équipé pour les cyclistes, routiers et vététistes.

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Les oiseaux s'égosillent, les rameaux bourgeonnent, la forêt reverdit timidement, les températures remontent et... les cols seront bientôt ouverts. Avec le printemps et les classiques, les cyclistes regardent déjà vers les sommets, et les meilleures destinations de montagne passent en mode été. C'est le cas de Brides-les-Bains, dans la vallée de la Tarentaise, située au pied du domaine (skiable) dit des Trois Vallées.

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Car, loin de s'en tenir aux sports d'hiver, le village (un peu plus de cinq cents habitants) revendique le titre de « village santé » : la conquête de la santé ne saurait se limiter à quelques plages calendaires. Il ne s'agit pas de péter la forme en février pour se traîner en août, et inversement.

Le « village santé »

Cette revendication s'appuie sur d'importants investissements structurels, notamment la rénovation complète des thermes, dont le bâtiment principal, métallique, flambant neuf, annonce la couleur. Ici tout est prévu, au-delà de votre séjour, pour vous aider à adopter de meilleures habitudes. Mais l'offre bien-être ne se limite pas à cette enceinte spécifique. Au-delà des soins, des cures, des services proposés par les Thermes, c'est tout le village qui semble dédié à la cause. Non seulement l'office de tourisme dorlote les visiteurs en multipliant les ateliers et les possibilités liées à la remise en forme (de la marche nordique au yoga, des balades accompagnées à la méditation en passant par une série de conférences sur l'alimentation), mais les chefs cuisiniers des divers hôtels et restaurants sont eux-mêmes formés à la diététique, convertis aux « amuse-bouches diet » et à la cuisson basse température. Quatorze d'entre eux acceptent de se soumettre aux critères d'un label diététique.

Évidemment, si Brides est le lieu idéal pour se refaire une santé, c'est avant tout grâce à sa situation géographique, pour le moins propice à l'exercice et au grand air. Toutes les possibilités sportives existent. Passons sur le golf, l'escalade, le rafting, et sur les 39 chemins de randonnées au départ du village. Brides-les-Bains est un spot de rêve pour les cyclistes de tous poils. D'autant que la majeure partie hôtels est adaptée aux exigences de cette clientèle particulière : stockage sécurisé des vélos, horaires et menus.

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En tout, 39 circuits sont répertoriés par l'office du tourisme, dont trois déboulent directement dans le village, depuis les Ménuires, Val-Thorens, Méribel ou Courchevel.
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Les cyclistes à pied d'oeuvre

Pour les vététistes, le bike park de Méribel est à vingt minutes. Il comprend neuf pistes de DH (descente) pour tous les niveaux (elles sont classées par couleurs comme les pistes de ski), dix itinéraires enduro, 4 XC (cross-country) et même un spécial VTTAE (VTT à assistance électrique).

Il faut cinquante minutes pour se trouver au sommet de la Saulire, plus haut sommet skiable de la station de Méribel, à 2 738 m d'altitude : 18 km de descente jusqu'à Brides-les-Bains ! Débutants, s'abstenir. Quant aux routiers biberonnés à la légende du Tour, ils sont carrément au paradis. Au départ du village, la Madeleine est à 30 km, l'Iseran à 50 et le Cormet de Roselend à 60.

Le Tour du France 2018, sur la route du col de la Madeleine. (G. Etienne/L'Équipe)
Le Tour du France 2018, sur la route du col de la Madeleine. (G. Etienne/L'Équipe)

Entre Maurienne et Tarentaise, le premier est particulièrement rude quand il est abordé par La Chambre, côté Maurienne : la Madeleine, c'est 19 kilomètres d'ascension à 7,8 % de moyenne mais des passages à 11 % et surtout, très peu de répit. Avec 56 mn (!), Richard Virenque détient le KOM ( « king of the mountain », comprenez « roi de la montagne »). En 2018, le Tour l'empruntait pour la 26e fois (mais côté Tarentaise, l'ascension est plus douce) et c'est Julian Alaphilippe qui est y passé en tête.

L'Iseran est le plus haut col d'Europe, il culmine à 2 770 m. Le Tour y passera pour la huitième fois en juillet prochain. En 1939, les coureurs y sont passés par -5°C, lors d'une étape de 294 km, et l'ascension elle-même y était chronométrée. L'Iseran est aussi le dernier col que Bobet escalada sur le Tour : en 1959, il abandonna au sommet. Et en 1992, il servit de tremplin à la fameuse chevauchée de Claudio Chiapucci, qui triompha à Sestrières.

Quant au Cormet de Roselend, qui bascule à 1 968 m c'est surtout un des plus beaux cols des Alpes, où les panoramas sublimes réconfortent le coureur à a peine. Le lac et le barrage, les alpages verdoyants, les cloches au cou des vaches... Le 27 juillet prochain, le peloton du Tour aura-t-il encore assez de sucre dans les yeux pour en profiter ?

publié le 12 avril 2019 à 11h54 mis à jour le 12 avril 2019 à 12h28
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