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Le CIO adopte la réforme du mode d'attribution des Jeux Olympiques

Thomas Bach, le président du CIO, cette semaine à Lausanne. ( ) D. Balibose/ Reuters
Thomas Bach, le président du CIO, cette semaine à Lausanne. ( ) D. Balibose/ Reuters

Flexibilité est le mot-clé de ces changements. Une nouvelle commission aura le pouvoir de susciter ou d'étudier les candidatures qui pourraient être celles d'un ou de plusieurs pays.

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Réunie à Lausanne, la session du CIO a adopté mercredi, comme toujours à l'unanimité et à mains levées, la réforme du mode de désignation des villes hôtes des Jeux Olympiques. Une réforme qui s'accompagne de modifications de la charte olympique.

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Le mot-clé de ces changements est flexibilité, dans le droit fil de l'agenda 2020, le programme de réformes du CIO. Flexibilité d'abord avec la manière d'appréhender les candidatures.

La structure la plus importante devient la « commission des futurs hôtes » qui remplace la commission d'évaluation. Composée de dix membres (huit pour les Jeux d'hiver), elle instruira les dossiers. Elle étudiera les candidatures et pourra d'elle-même se tourner vers des prétendants. Rien par exemple n'interdit à cet organe de contacter le battu des Jeux d'hiver 2026, Stockholm, pour lui demander s'il serait intéressé par une nouvelle candidature, sous réserves d'apporter les garanties qui manquaient.

La question de savoir si la commission exécutive présentera le choix entre plusieurs villes n'a pas été évoquée

Tout en informant régulièrement les membres, la commission soumettra ensuite ses recommandations à la commission exécutive (le gouvernement) du CIO. La session gardera le choix ultime d'approuver ou non les propositions de la commission exécutive. La question de savoir si la commission exécutive présentera le choix entre plusieurs villes n'a bizarrement pas été évoquée durant les débats qui ont duré une bonne heure.

De manière subliminale, on peut estimer que c'est pourtant là le but de la réforme, une des obsessions du président Thomas Bach étant que le processus actuel créait « trop de perdants ». De fait, les membres du CIO ont sans doute abandonné leur principal pouvoir.

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Vers des régions ou pays entiers candidats ?

Flexibilité également avec le fait que ce n'est plus désormais seulement une ville qui pourra se porter candidate. Ce pourrait être également une région ou un pays. Voire plusieurs. Quoiqu'en dise le CIO, cela devrait mettre à mal la particularité des Jeux de rassembler tous les athlètes et tous les sports olympiques dans une seule cité.

Flexibilité enfin avec la disparition du délai de sept ans entre l'attribution et l'organisation des Jeux. Une règle déjà mise à mal avec la désignation de Los Angeles pour les Jeux 2028. Cette flexibilité devrait de facto donner un avantage au premier gros dossier qui sera soumis au CIO.

publié le 26 juin 2019 à 15h23
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