S'il fallait une preuve de plus que Novak Djokovic est sans conteste le meilleur relanceur de la planète, son oeuvre dans ce domaine face à l'un des plus grands serveurs au monde, John Isner, l'a apportée. Sans forcer, en s'appliquant à faire jouer, en retournant en contre ou bien de manière un peu plus agressive quand il en eut l'opportunité, Novak Djokovic a fait travailler et usé les résistances de John Isner, habitué depuis le début du tournoi à ce que l'adversaire cède au premier coup de raquette, voire au deuxième, sur son service, comme ce fut le cas de Lucas Pouille au tour précédent.
Mais là, en face, c'était le n°1 mondial et Isner eut beau servir à plus de 215 km/h en premières balles et rarement à moins de 205 en deuxièmes, il devait s'employer, accepter l'échange et il a fini par ployer, cédant son service blanc au douzième jeu. Et pourtant, que pouvait-il se reprocher l'Américain ? Il avait passé 81 % de premiers services sur le set, mais n'avait fait que... 56 % des points ! Novak Djokovic était tout en maîtrise, en classe et en sûreté. Il breakait d'entrée de deuxième set, pour filer en quart de finale (7-5, 6-3). L'histoire était proprement réglée.