Ce ne fut pas une partie de plaisir, loin de là, mais Rafael Nadal a fini par se sortir des griffes de Zizou Bergs, au premier tour du Masters 1000 de Rome. Malmené et méconnaissable durant le premier set, l'Espagnol s'est imposé 4-6, 6-3, 6-4, en 2h52. Mais il a longtemps évolué loin de ses standards habituels. Moins saignant qu'à Madrid, où il avait atteint les huitièmes de finale, Nadal a souvent été ballotté par le Belge (108e mondial), qui jouait sans complexe. Une hausse en intensité l'a tiré d'affaire dans le dernier set.
Une entame en trompe-l'oeil
L'ancien numéro 1 mondial attaqua son match par un break (3-1) mais c'était une entame en trompe-l'oeil. Sa balle ne perturbait pas du tout Bergs et le Belge remit un pied dans la partie en claquant un retour de revers gagnant (débreak, 3-2). Comme ça avait le cas à Madrid, l'Espagnol jouait court. Il manquait aussi de régularité. Un neuvième jeu catastrophique (deux doubles fautes, une erreur en coup droit, une en revers) lui coûta son service à 4 partout. Sans complexe, Bergs conclut la manche sur un jeu blanc (6-4, en 47 minutes). Nadal avait commis 16 fautes directes et perdu 18 échanges sur 32. Le monde à l'envers.
Malgré une longue interruption à cause du malaise d'un spectateur, Nadal signa un break pour se détacher 3-0 dans la deuxième manche. Mais Bergs se montrait dangereux en coup droit et ne lâchait pas l'affaire. L'Espagnol dut ainsi écarter une balle de débreak à 3-1, puis une autre à 5-3, avant de revenir à hauteur grâce à une attaque de coup droit (4-6, 6-3).
On le sentait sur un fil mais il se montra un poil plus percutant dans le dernier set. Où il se détacha 3-1, avant de devoir sauver trois balles de débreak deux jeux plus tard. Il avait fait le plus dur. Un coup droit qui toucha la ligne de fond de court lui donna la victoire. Au deuxième tour, Nadal défiera Hubert Hurkacz, tête de série 7. Les deux joueurs ne se sont jamais affrontés.