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Novak Djokovic après sa victoire en finale à Wimbledon contre Roger Federer : « Le match le plus exigeant mentalement »

Novak Djokovic a savouré sa victoire. (S. Boué/L'Équipe)
Novak Djokovic a savouré sa victoire. (S. Boué/L'Équipe)

Novak Djokovic a reconnu avoir puisé très profond, dimanche, pour survivre à deux balles de match, contre Roger Federer et un Centre Court acquis à la cause du Suisse. Pour lui, le jeu est loin d'être fini.

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« C'était tendu sur le court pendant cette finale, non ?
Quel soulagement à la fin, honnêtement ! C'est pour ce genre de matches que vous travaillez, que vous vivez. Il donne du sens et de la valeur à chaque minute que vous avez passée à l'entraînement, à travailler sur vous-même. Avant d'arriver sur le court aujourd'hui (dimanche), je m'étais promis de rester calme et concentré, parce que je m'attendais à l'ambiance qu'il y a eue. J'avais en quelque sorte prévu le scénario, visualisé ce qui allait arriver. Et c'est probablement le match le plus exigeant mentalement, qu'il m'a été donné de disputer. Physiquement, c'était la finale en Australie contre (Rafael) Nadal, de près de six heures (en 2012), mais mentalement, cette fois, c'était encore à un autre niveau.

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Le fait que le public soit en majorité pour lui (Federer), il faut le gérer. Ça aide, ça donne de la motivation, de la force, de l'énergie. Et là, je suis en extase. J'ai été à un point de perdre ce match ! Il servait si bien, j'ai eu beaucoup de difficultés à lire son engagement pendant tout le match. Et puis j'ai eu comme un flash-back de mes victoires contre lui à l'US Open (en 2010 et 2011), quand j'avais aussi sauvé deux balles de match.

« Federer et Nadal sont probablement l'une des principales raisons pour lesquelles je suis encore à ce niveau de compétition »

La clé a été mentale ?
En tout cas dans les moments les plus importants, à savoir les trois tie-breaks, j'ai su trouver mon meilleur tennis. C'était dur parce que Roger reste très près de sa ligne, et encore plus sur gazon. Il contre vos coups à merveille, il anticipe, il est si talentueux. Il a le jeu parfait pour cette surface. Je savais que je devais apporter beaucoup de variété, être réaliste à la moindre occasion, comme sur une balle courte par exemple. Je n'ai pas bien géré mes retours sur deuxième balle, la plupart du temps, mais c'est normal, aussi, que les nerfs s'en mêlent sur un match comme celui-là. J'ai été sur les talons assez souvent, je défendais et il dictait le jeu, j'ai juste essayé de me battre.

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Avec ce seizième titre du Grand Chelem, vous vous rapprochez de Rafael Nadal (18) et de Roger Federer (20). Avez-vous déjà imaginé ce que ça vous ferait, de les rattraper ou de les dépasser ?
Je me rapproche mais ils continuent aussi à gagner des Grands Chelems. On se complète très bien apparemment. Ces deux gars sont probablement l'une des principales raisons pour lesquelles je suis encore à ce niveau de compétition. Le fait qu'ils aient écrit l'histoire du sport me motive aussi, m'inspire. Est-ce que je parviendrai ou non à les rejoindre ? Je ne sais pas. En tout cas, je ne vois en aucunement l'âge comme une restriction, pour ma part. Mais tout ne dépendra pas que de moi.

Vous pensez être encore à 37 ans sur les plus grands courts, à lutter pour les plus grands titres, comme Federer ?
J'espère. Si je trouve un bon équilibre entre famille et travail, si je trouve toujours du plaisir sans me sentir obligé de jouer, si je garde cet amour du jeu, alors oui, je peux rêver d'entendre encore ce genre de public dans cinq ans. »

publié le 14 juillet 2019 à 23h18 mis à jour le 14 juillet 2019 à 23h27
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