« Comment avez-vous réussi à rebondir après la perte du deuxième set malgré trois balles de match en votre faveur ?
Je savais dès le début que ce serait très dur. Beaucoup de choses se sont passées aujourd'hui (vendredi) avec les interruptions pluie... Le deuxième set aurait pu finir autrement. J'ai trop pensé à la ligne d'arrivée, je réfléchissais trop à comment conclure. Ça ne m'a pas aidée. J'ai un peu flippé. J'étais trop nerveuse. Mais je suis vraiment fière d'avoir gardé mes nerfs au troisième set et de m'être battue jusqu'au bout. David (Witt, son entraîneur) vient de me dire : "Je suis content que ça se soit passé comme ça parce que ça va te rendre plus forte. Je sais que tu aurais aimé gagner 6-4, 6-2, mais il faut prendre le positif." Et il a raison.
Vous avez été breakée d'entrée de troisième set. Que se passe-t-il dans votre set pendant cette tempête ?
Je me suis dit que la facilité serait d'abandonner dans ce troisième set. J'ai voulu me lancer un défi de plus et voir comment je pouvais réagir après la perte du deuxième set. Je me suis aussi dit que je ne suis pas la première ni la dernière à perdre un set après avoir eu des balles de match. Ça m'a donné de la force. Je savais que je devais être plus agressive, varier un peu. J'étais devenue trop prévisible à la fin du deuxième set.
Pensez-vous que vous auriez gagné ce match il y a six mois, quand vous traversiez une période difficile ?
Non. Sans aucun doute, non.
« Ce que je sais, c'est qu'elle est très forte et que je suis très forte. On va se battre pour gagner ce tournoi »
Maria Sakkari à propos de sa finale contre Iga Swiatek dimanche
Votre début de saison n'était pas non plus idéal. Pouviez-vous imaginer un tel résultat ici ?
On dit toujours que, dans le tennis, tout peut changer en un jour. Mais il y a un mois à Abu Dhabi, je ne mettais pas une balle dans le court. Et me voilà en finale dans l'un des plus gros tournois de la saison. Il faut accepter de traverser des périodes difficiles et que tout puisse changer en une semaine. Je suis contente que les choses commencent à changer ici. Tout le monde sait que j'adore cet endroit et je vais rester jusqu'au bout.
Comment avez-vous géré les longues interruptions ?
Personne n'aime les interruptions pluie ! Ce n'est pas idéal. J'ai mangé un bout, j'ai pris une douche rapide, je suis restée avec mon équipe, on a regardé des vidéos YouTube d'"Uncle Roger". Et je me suis rééchauffée. "Uncle Roger" est la clé de ce match (sourire).
Vous allez retrouver Iga Swiatek dimanche en finale. Vous menez 3-2 dans vos duels, mais vous ne l'avez plus affrontée depuis... la finale d'Indian Wells il y a deux ans. Comment imaginez-vous cette rencontre ?
C'est assez fou qu'on ne se soit pas affrontées depuis deux ans. On est toutes les deux très différentes aujourd'hui. Mener (dans leurs duels) ne veut pas dire grand-chose. C'est la meilleure joueuse du monde actuellement. Je vais essayer de rester devant, mais ça va être très difficile. Ce que je sais, c'est qu'elle est très forte et que je suis très forte. On va se battre pour gagner ce tournoi. Le reste, j'y penserai demain (samedi). »