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Daniil Medvedev vient à bout de Tommy Paul et rejoint Carlos Alcaraz en finale du Masters 1000 d'Indian Wells

Totalement dominé pendant le premier set, repris de 4-0 à 5-5 dans le deuxième, Daniil Medvedev s'est finalement tiré des griffes accrocheuses de l'Américain Tommy Paul (1-6, 7-6 [3], 6-2), samedi en demi-finales du Masters 1000 d'Indian Wells. Le Russe défiera Carlos Alcaraz en finale ce dimanche.

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Soudain, dans la frisquette nuit d'Indian Wells, l'on crut apercevoir Stefan Edberg. Ou, du moins, sa version 2.0. Il ne s'agissait là que d'un mirage, l'élégant Suédois n'ayant évidemment pas fait son retour sur le circuit à 58 ans, mais Tommy Paul a tout de même offert un beau moment de nostalgie aux amoureux du jeu vers l'avant.

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Samedi soir, l'Américain de 26 ans, 17e mondial, était aimanté comme jamais par le filet. Quelque 58 montées au total (35 gagnantes, soit 60 % de réussite), dont une pelletée de services-volées qui auront longtemps donné du fil à retordre à Daniil Medvedev.

Nettement dominé au premier set, proche de la rupture au deuxième après avoir gâché deux breaks d'avance, de 4-0 à 5-5, le Russe s'en est finalement sorti (1-6, 7-6 [3], 6-2) et rejoint Carlos Alcaraz, vainqueur de Jannik Sinner (1-6, 6-3, 6-2) un peu plus tôt dans la journée, en finale du Masters 1000 californien.

Paul attaque, Medvedev plie, s'adapte et s'en sort

Le 4e mondial doit son salut à ses qualités tactiques et combatives au coeur de la tempête, bien sûr, mais, aussi, à un petit coup du sort, cette cheville gauche de Paul qui s'est dérobée pendant le tie-break de la deuxième manche. L'Américain a perdu les quatre points suivants sur des fautes directes (de 3-3 à 7-3), le set et une bonne partie de ses espoirs.

Breaké d'entrée de troisième manche après s'être fait bander la cheville, le poulain de Brad Stine n'a jamais retrouvé la fougue qui lui avait permis de concasser Medvedev pendant la première demi-heure. Grâce à une qualité de frappe exceptionnelle en coup droit, il avait tout de suite réussi à prendre son adversaire à la gorge, avancer dans le terrain et finir, presque systématiquement, les points au filet.

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Au retour, il s'engageait dans toutes les secondes balles du Russe en visant généralement la zone du serveur, avec des retours profonds, dans ses pieds. Ne parvenant pas à se dégager suffisamment vite, Medvedev, dont le service manquait d'efficacité dans ces conditions froides et lentes, n'a ainsi remporté qu'un seul point sur huit en deuxièmes balles au premier set et a perdu ses trois premiers engagements du match.

Medvedev-Alcaraz, remake de la finale 2023

Totalement dépassé, le joueur de 28 ans s'est ajusté. Il a progressivement trouvé la bonne distance au retour, a mieux lu et anticipé les services de Paul, a gagné en solidité à l'échange et en précision dans ses passings. Il en a été récompensé par deux breaks de suite à l'entame de la deuxième manche.

Soudainement moins souverain au filet, l'Américain n'a pas changé de plan de jeu pour autant. Au contraire, il a encore haussé son curseur d'agressivité (31 montées au deuxième set). C'est d'ailleurs un retour gagnant et une volée gagnante qui lui ont permis de débreaker deux fois pour revenir de 4-0 à 5-5.

À 3-2, mini-break en sa faveur dans le jeu décisif du deuxième set, Paul s'est donc légèrement tordu la cheville. Il a ensuite commis quatre fautes directes. Revenu à une manche partout, Medvedev a surfé sur son « momentum » pour breaker d'entrée de troisième set - alors que l'Américain menait 40-0 - grâce à un énième passing de coup droit gagnant.

Paul n'avait alors plus grand-chose dans les chaussettes ni dans son coup droit et le match s'est conclu par un cavalier seul de Medvedev qui visera dimanche un septième sacre en Masters 1000 dans un remake de la finale de 2023. Il y a un an, Alcaraz avait survolé les débats (6-3, 6-2). Une victoire qui avait permis à l'Espagnol de redevenir numéro 1 mondial.

publié le 17 mars 2024 à 05h40 mis à jour le 17 mars 2024 à 11h53
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