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XV de France : la foi de Bernard Le Roux avant la Coupe du monde

Bernard Le Roux arrive à l'entraînement mercredi. (A.Mounic/L'Équipe)
Bernard Le Roux arrive à l'entraînement mercredi. (A.Mounic/L'Équipe)

Deuxième ligne en équipe de France, le Racingman redit sa fierté de jouer pour les Bleus et sa confiance avant d'aborder la Coupe du monde.

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Appuyé contre un mur du gymnase qui sert de salle de presse du Fuji Hokuroku Park, il raconte « ne pas avoir dormi pendant quelques nuits », avant l'annonce de la liste des 31 sélectionnés pour cette Coupe du monde au Japon. Mouais... On en connaît qui devaient être plus inquiets que Bernard Le Roux, invité à la préparation estivale alors qu'il était suspendu pour les trois matches amicaux d'août et qu'il jouerait au mieux face à l'Argentine le 21 septembre.

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À sa manière, physique, rude, de concasseur unique dans le cheptel français, ce Sud-Africain qui évolue au Racing 92 depuis dix ans - bientôt un jubilé à la Paris Défense Arena ? - s'est imposé dans le paysage des Bleus. 33 sélections, avec des trous d'air, mais il est là quand ça compte avec cette deuxième participation à un Mondial. « Ça n'a rien à voir avec 2015, tranche-t-il. Pour moi, c'est beaucoup mieux aujourd'hui. On est presque comme des frères dans ce groupe. Ç'a été dur la préparation, sans jouer, mais je suis physiquement prêt, sans problème de rythme. Je suis très fier d'être au Japon. Ç'a été difficile de perdre six copains... J'ai pensé à Félix (Lambey), par exemple. Je lui ai envoyé un petit message, mais je n'étais pas tout seul. On a un groupe WhatsApp et on lui a écrit à plusieurs, et pas qu'à lui. »

« En Coupe du monde, tu n'as pas de deuxième chance »

Le Roux fonce désormais vers l'Argentine. Sera-t-il titulaire ? Il l'ignore. Une place en deuxième ligne côté gauche se jouera entre lui et Arthur Iturria, en l'absence de Paul Gabrillagues suspendu (Sébastien Vahaamahina poussera à droite). Sa reconversion en deuxième ligne - où il a vécu ses cinq dernières sélections - est une idée de Jacques Brunel, testée en juin 2018 en Nouvelle-Zélande. Bernard Le Roux, bonhomme, s'y est fait. « Ça ne change pas grand-chose pour moi. En défense, ce qui me manque, ce sont les premiers plaquages du troisième ligne ; sur le jeu offensif, on intervient dans un deuxième temps, avec de la profondeur. C'est bien. »

Mercredi après-midi, pendant la séance en opposition, il s'est engagé, s'est régalé : « Il y a eu des contacts, c'est bon. » On lui parle des chances des Bleus, il rétorque : « Il n'y a aucun mauvais joueur, ici. » Combien de fois l'a-t-on entendu dire, depuis ses débuts internationaux en Nouvelle-Zélande en 2013, sa fierté de jouer « pour la France, une grande équipe » ? Il a plus souvent perdu (19 fois) que gagné (14) mais promène la même foi au Japon qu'ailleurs. « On bosse pour le premier match contre l'Argentine. Je suis sûr qu'on va faire un bon match, qu'on va faire ce qu'il faut, s'avance Le Roux. Car en Coupe du monde, tu n'as pas de deuxième chance. »

publié le 12 septembre 2019 à 09h00
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