Ugo Mola (manager du Stade Toulousain après la victoire contre Exeter, 64-26) : « En première période, Exeter nous a poussés ou repoussés dans nos retranchements. Mais il faut reconnaître qu'on n'a jamais lâché et qu'on a su régler le problème du jeu au sol. La première période se joue d'ailleurs sur notre manque d'efficacité dans ce secteur et sur une paire de ballons qu'on n'arrive pas à négocier. Après, les joueurs ont réalisé un match assez incroyable.
La stratégie adverse était de laisser le ballon sur le terrain, de multiplier les temps de jeu, de nous obliger à tenir le ballon, à jouer, à rentrer dans un bras de fer qui allait durer. Mais il faut les prendre, les "Manny" Meafou, pendant soixante minutes. Il faut les prendre les Baille, les Mauvaka, les Marchand, les Jack Willis. Paul (Costes) a été élu homme du match, c'est très bien pour lui parce qu'il le mérite, mais Jack aurait dû recevoir un super trophée parce qu'il fait un match hallucinant.
« Six demi-finales, ça ne sert à que dalle. Ce qui sert, c'est les titres à la fin. À nous de trouver les clés pour passer un tour de plus »
En première période, on a aussi été pénalisés sept fois. C'est beaucoup trop pour exister dans un match de ce niveau. Mais on a trouvé la solution, on a remis notre rugby en place et on a marqué vite au retour des vestiaires. Le score de la seconde mi-temps est sans appel (47-10), mais en première, on s'est rendu compte que le rugby anglais était peut-être plus frais que le nôtre. Nos amis d'Exeter, de Northampton et des Harlequins sont à 14 matches de Championnat quand nous, nous en sommes déjà à 20. Cette fraîcheur-là, on l'a payée cash au début, et on n'est pas le seul club français à l'avoir payé ce week-end.
Après, on savait que le troisième quart-temps était un moment de faiblesse chez nos adversaires. Ils ont coaché vite pour essayer d'écoper la marée, mais on a marqué rapidement et on a tué le match à ce moment-là. On savait que ça serait une guerre psychologique et physique. Je veux féliciter les joueurs qui sont allés se chercher leur sixième demi-finale d'affilée. Mais six demi-finales, ça ne sert à que dalle. Ce qui sert, c'est les titres à la fin. À nous de trouver les clés pour passer un tour de plus. »