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Paul Gabrillagues : « La vérité sera sur le terrain » pour les Bleus au Mondial

Paul Gabrillagues lors de la préparation du XV de France en Espagne près de Valence. (B.Papon/L'Equipe)
Paul Gabrillagues lors de la préparation du XV de France en Espagne près de Valence. (B.Papon/L'Equipe)

Suspendu pour six semaines le 20 août pour un déblayage dangereux lors du match face à l'Écosse à Nice (32-3), Paul Gabrillagues a vu sa sanction réduite à trois semaines en appel. Retenu par Jacques Brunel pour la Coupe du monde, même s'il sera suspendu pour le premier match face à l'Argentine, le deuxième-ligne (26 ans, 13 sélections) sait que tout peut aller très vite et assure que les Bleus sont déterminés à aller le plus loin possible.

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« On suppose que vous êtes l'un des Tricolores les plus heureux d'être au Japon, vous qui avez été suspendu six semaines après un plaquage dangereux lors du premier match de préparation face à l'Écosse...
J'ai appris ma citation le lendemain du match (victoire 32-3 des Bleus à Nice). On était au repos. Je suis allé voir les images et généralement, quand tu es cité, c'est que tu es coupable et que ton geste aurait mérité un carton rouge. Je me suis rendu à la commission de discipline sans savoir à quoi m'attendre. J'ai pris six semaines (le 20 août). C'était foutu ! Je manquais les trois premiers matches de poule (Argentine, États-Unis, Tonga). J'ai fait appel de la décision car je n'avais rien à perdre. La commission avait jugé que mon geste était intentionnel et que j'avais visé la tête de mon adversaire.

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Quelle a été la réaction du staff ?
Il m'a soutenu. Après je n'ai pas eu de discussion pour savoir s'il allait me garder. Mais je ne me faisais pas d'illusion. Quand j'ai appris que je ne prenais que trois semaines en appel (le 27 août), j'étais content. J'ai pu prouver que mon geste n'était pas intentionnel.

Quand votre sanction a été réduite à trois semaines, étiez-vous cette fois certain de partir au Japon ?
Non, j'étais toujours dans l'incertitude car je manquais le premier match (Argentine). J'ai attendu la liste. J'ai eu un petit coup avant la décision de l'appel car j'étais là depuis le début de la préparation et j'avais peut-être fait tout ça pour rien. Je me suis dit : ''Tout peut s'arrêter !'' Tout va très vite finalement. Comme mon année en Bleu. J'avais fini titulaire en tournée en Nouvelle-Zélande l'an dernier, ensuite, je n'avais plus trop joué.

« Il n'y a que des compétiteurs, qui veulent aller au bout »

Est-ce que cette sanction risque de vous changer ?
Non, il ne faut surtout pas que ça me change. Si je joue avec de la retenue, ce n'est pas possible avant un point d'impact ou un déblayage. Si tu réfléchis trop, tu ne seras plus efficace. Il faut toujours mettre de la vitesse et avoir envie de dominer la collision. Mais il faut être intelligent.

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Vous avez pris une sacrée averse de pluie à l'entraînement ce mardi. Est-ce que vous appréhendez que la même chose arrive en match ?
Non, pas forcément. Ça nous arrive de jouer sous la pluie en France. Et on ne jouera pas de la même façon en fonction du temps. Il faudra s'adapter. La charnière s'occupera de ça.

Après les trois matches de préparation, où se situe la confiance de l'équipe de France ?
Il y a eu un peu de tout. Sur le premier, tu emmagasines de la confiance (victoire 32-3 contre l'Écosse). Sur le second, bon bah voilà... (défaite 17-14 contre l'Écosse) et le dernier, il y a des temps forts et des moments plus compliqués, il était un peu bizarre (victoire 47-19 contre l'Italie). Mais on a par exemple engrangé de la confiance sur la défense notamment.

Vous vous dites quoi ? On vient pour ramener la coupe ?
Le groupe s'est dit des choses, mais ça restera entre nous. Il n'y a que des compétiteurs, qui veulent aller au bout. La vérité sera sur terrain. »

publié le 10 septembre 2019 à 13h08
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