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Coupe du monde : Néo-Zélandais et Anglais s'attendent à un énorme combat physique

Brodie Retallick garde en mémoire la défaite de décembre 2012 face aux Anglais au terme d'un énorme combat physique. (P. Lahalle/L'Équipe)
Brodie Retallick garde en mémoire la défaite de décembre 2012 face aux Anglais au terme d'un énorme combat physique. (P. Lahalle/L'Équipe)

Interrogés lundi en conférence de presse à quelques jours d'une demi-finale qui s'annonce explosive entre Néo-Zélandais et Anglais, entraîneurs et joueurs des deux équipes ont placé la bataille physique comme une des clés de la rencontre.

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« On va aller à l'entraînement cette semaine et travailler sur deux ou trois trucs », glissait simplement lundi le talonneur anglais Luke Cowan-Dickie en conférence de presse. Samedi (10h) à Yokohama, Anglais et All Blacks ont rendez-vous pour une demi-finale de Coupe du monde à la saveur de finale avant l'heure.

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Les premiers peuvent faire tomber le grandissime favori de la compétition, qu'ils n'ont jamais battu en Coupe du monde, les seconds peuvent faire un pas supplémentaire vers un troisième titre mondial consécutif (du jamais-vu) depuis la création de la compétition en 1987.

Les All Blacks méfiants face à la qualité physique des Anglais

Parmi ces « deux-trois trucs », assurément pensés pour faire pencher la balance, le rôle de la dimension physique était sur toutes les lèvres des membres des deux camps interrogés lundi. « Celui qui gagne la bataille physique prend les devants. J'imagine que ça va se reproduire encore ce week-end », argue le deuxième-ligne néo-zélandais Brodie Retallick.

Si le meilleur joueur du monde en 2014 a signé six succès sur les sept test-matches qu'il a joués face aux Anglais, il s'est montré méfiant devant les journalistes tenant à revenir sur sa seule défaite en décembre 2012 (38-21). « Ce qui ressort de ce match, c'est l'énergie physique qu'ils avaient trouvée. Que ce soit en ballon porté ou lors des mêlées, la qualité physique était énorme », se remémore Retallick.

« Les Anglais ont un cinq de devant très mobile et capable de marquer des essais lancés à 25 mètres de la ligne, ils sont vraiment forts. »

Brodie Retallick

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Une retenue probablement nourrie par les performances du quinze de la Rose depuis le début du Mondial. Les joueurs d'Eddie Jones enchaînent les récitals dans un jeu équilibré entre avants mobiles et arrières explosifs.

« Je ne vais pas dire que c'est l'une des plus grandes équipes (anglaises de l'histoire). Je n'ai probablement pas regardé assez de matches de l'Angleterre pour cela. Mais je sais que c'est une très bonne équipe d'Angleterre et qu'elle a les armes offensives, avec un cinq de devant très mobile et capable de marquer des essais lancés à 25 mètres de la ligne. Ils sont vraiment forts », appuye le Néo-Zélandais.

Une mêlée déterminante

Surtout, le deuxième ligne confie garder dans un coin de la tête le choc de novembre dernier entre les deux équipes. Les Anglais étaient alors passés à un petit point de renverser les All Blacks (16-15).

« Je pense donc qu'on est meilleurs que ce jour-là, mais c'est aussi le cas de la Nouvelle-Zélande. A priori, on ne peut pas tirer grand-chose d'utile de ce qui s'est passé à l'automne. Il leur manquait quelques joueurs, à nous aussi, et les deux équipes se sont améliorées depuis. C'est une situation complètement différente », tempère l'entraîneur de la mêlée du quinze de la Rose, Neal Hatley.

Pour ce dernier, outre l'affrontement dans le jeu courant, le sort du match se jouera en mêlée. « Ils ont été bons dans ce secteur. Quand on voit ce qui se passe dans les phases statiques depuis le début de la compétition, c'est vraiment très serré. Personne ne se fait botter le derrière, tout le monde a une bonne mêlée parce que tout le monde met le paquet là-dessus. »

« Le rôle fondamental que joue la mêlée en rugby n'échappe à personne. Le pack néo-zélandais se connaît très bien, un peu comme le nôtre, avec pas mal de joueurs qui viennent de Canterbury Je connais Mike Cron (son homologue chez les All Blacks), on a déjà eu l'occasion de discuter. C'est l'un des meilleurs entraîneurs de mêlée du monde, si ce n'est le meilleur. Ils vont nous opposer un énorme défi », conclut Neal Hatley.

publié le 21 octobre 2019 à 13h30
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