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Arthur Iturria (deuxième-ligne du quinze de France) : « Si je joue, c'est le principal »

Arthur Iturria se jette sur Yoann Huget à l'entraînement. (A. Mounic/L'Équipe)
Arthur Iturria se jette sur Yoann Huget à l'entraînement. (A. Mounic/L'Équipe)

Étant donné la profondeur d'effectif au poste et les derniers indices divulgués à l'entraînement, il apparaît de plus en plus probable qu'Arthur Iturria (25 ans, 1,98 m, 107 kg, 13 sélections) postule en deuxième-ligne pour cette Coupe du monde. Le Clermontois, dans tous les cas, se prépare à cette éventualité.

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« Comment s'est déroulé l'entraînement en opposition face à l'équipe japonaise des Yamaha Jubilo ?
Cela s'est très bien passé. On a fait quatre fois vingt minutes. On a pu voir notre fond de jeu, essayé de faire au mieux. On a gagné (sourire). Il faut remercier nos adversaires parce qu'ils avaient repris un mois plus tôt histoire d'être prêts pour cette opposition. C'était très gentil à eux. Après en termes d'intensité, c'était un gros entraînement dirigé. C'était bien, parce que cela nous a permis de ne pas nous entraîner les uns contre les autres et surtout de nous remettre dans le bain. Il y a eu des phases de jeu où cela s'est bien passé et d'autres plus brouillonnes du fait de l'adversaire. Ce n'était pas une opposition de niveau international. Il ne faut pas s'arrêter à ce match-là, mais c'était bien d'avoir deux ou trois méthodes sur lesquelles on pourra retravailler dans la semaine.

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Avaient-ils des consignes pour appliquer une stratégie qui s'approcherait de ce que les Argentins pourraient vous proposer ?
Le style de jeu qu'ils ont proposé n'était pas franchement en rapport avec leur gabarit. C'est aussi pour cela que je les remercie parce que ce n'est pas forcément évident. Si on m'avait dit : ''tu vas aller tout droit pendant 80 minutes'', je ne sais pas comment je l'aurais pris, parce que c'est vrai qu'ils ont pris quand même deux ou trois caramels. Mais je pense qu'effectivement, ils avaient des consignes.

Cette matinée vous a-t-elle donné des indications sur l'équipe qui débutera contre l'Argentine ?
Une équipe a commencé, mais elle a tourné tout le temps sur les 80 minutes.

Et vous, à quel poste jouiez-vous ?
Je n'ai joué que deuxième-ligne, mais seulement vingt minutes. Donc ça va, je ne suis pas trop fatigué (sourire).

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Il semble donc que votre destin, sur cette Coupe du monde au moins, soit de jouer à ce poste plutôt que flanker...
Il n'y a que trois deuxième-lignes et beaucoup de troisième-lignes, je serais très bête de dire que je ne vais jouer que troisième-ligne. Alors peut-être que j'y jouerai un peu aussi, mais selon moi, même si je ne m'avance pas trop (sourire), ça se passera plus en seconde ligne pour moi.

Et comment le prenez-vous ?
Je dis toujours que si je joue, c'est le principal. Et j'espère que cela sera le cas. J'essaye de prendre un maximum de plaisir. J'ai eu la chance de pouvoir m'y remettre un peu contre l'Italie lors du dernier match amical. C'est déjà une bonne chose. Après, il est certain que ce sera différent du poste de troisième-ligne.

« C'est bien on fait partie des 31, on est au Japon, mais maintenant il faut bien figurer. Et il faut très bien rentrer dans la compétition parce que l'on a une grosse poule. »

Dans le nouveau projet de jeu, les attentes envers les deuxième-ligne se rapprochent de celle pour la troisième-ligne.
Aujourd'hui, l'activité du cinq de devant est plus importante que celle des troisième-ligne. Après, me concernant, je parlais essentiellement des phases statiques et notamment de la mêlée, un secteur sur lequel, forcément, je suis peut-être un peu plus faible que les autres. Mais il se travaille, il y a aussi des manières de contourner le problème. En revanche, dans le jeu courant, je ne pense pas que cela soit un frein.

Par conséquent, on vous verra moins dans les couloirs, comme sur l'essai inscrit en bout de ligne contre l'Italie ?
Là c'était plus la phase de jeu qui avait voulu ça. Je ne me suis pas fait engueuler (rires). Mais effectivement, si je joue deuxième-ligne, je ne devrais pas être dans les couloirs.

Est-ce que le fait de jouer en deuxième-ligne change quelque chose à votre préparation personnelle, physique ou psychologique ?
Non, ce qui change, concrètement, c'est d'y être ou pas. Après c'est bien d'assimiler le plan de jeu. Mais ce n'est pas comme s'ils me disaient tu peux être 6, 4 ou 7. Je vais être fixé à un poste et c'est déjà plus facile.

Sur le poste de numéro 4, il peut y avoir un peu de concurrence, mais le 5 semble dévolu à Sébastien Vahaamahina. Le fait que ce soit un partenaire de club, duquel vous êtes plutôt proche, vous aide ?
J'ai de bonnes relations avec les autres aussi. C'est sûr qu'avec Seb, on a déjà beaucoup joué ensemble avec Clermont. Après cela peut aider quand l'un des deux est plus dans le dur que l'autre et dans ce cas, on se comprend peut-être un peu mieux. C'est sans doute mieux que je joue avec un deuxième-ligne solide à mes côtés, comme ce fut toujours le cas pour moi.

Êtes-vous désormais totalement tourné vers le match contre les Pumas, le 21 septembre prochain ?
Guilhem (Guirado) l'a rappelé à la fin de l'entraînement. C'est bien on fait partie des 31, on est au Japon, mais maintenant il faut bien figurer. Et il faut très bien rentrer dans la compétition parce que l'on a une grosse poule. Tout le monde est sur le match de l'Argentine, même si cela va forcément se relâcher pendant ces deux jours un peu plus cool, mais on l'a tous dans un coin dans la tête. »

publié le 13 septembre 2019 à 10h34
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