Un rapport du Comité antidopage de la Fédération internationale (FINA), rédigé en janvier dernier, avait confirmé que Sun Yang, triple champion olympique (400 m et 1500 m en 2012, 200 m en 2016), avait détruit son propre échantillon de sang avec un marteau lors d'un contrôle inopiné. Les faits s'étaient produits en septembre de l'année dernière.
Mais la FINA avait finalement blanchi Sun Yang, à cause d'un vice de forme. Et le Chinois avait pu prendre part aux Mondiaux de Gwangju en juillet dernier. Face à sa présence, plusieurs nageurs avaient manifesté leur mécontentement, certains refusant même de poser en photo avec lui sur le podium. L'Agence mondiale antidopage (AMA) a fait appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) de la décision de la FINA.
Dans un communiqué, le TAS déclare mardi avoir « tenté d'organiser une audience pour septembre mais en raison de circonstances personnelles imprévues, l'une des parties a dû demander le report de l'audience. Une nouvelle date (...) va être fixée dès que possible, mais l'audience a peu de chance de se tenir avant la fin octobre. »
Par ailleurs, de façon exceptionnelle, cette audience sera publique, et ouverte notamment aux médias. Ce n'est que la deuxième fois dans l'histoire du TAS qu'une audience se déroulera de la sorte (après celle de la nageuse irlandaise Michelle Smith en 1999). La procédure pourrait potentiellement déboucher sur la suspension à vie de Sun Yang. Le nageur chinois avait déjà été suspendu trois mois pour dopage en 2014. Et une récidive entraîne une sanction à vie.