« Quel est votre ressenti sur ce qui s'est passé ?
On était en train de combattre, tranquillement. Cédric a commencé à se plaindre d'un truc au pied. L'arbitre lui a dit de continuer le combat. Il le redit. Moi je lui dis : « frère, enlève ce que t'as au pied ». J'ai essayé d'aider Cédric en parlant à l'arbitre. Je voulais un vrai combat. Cédric se plaint à nouveau, l'arbitre arrête le combat. C'est comme ça. Les imprévus font partie du combat. C'est le champ de bataille. Le corps est constamment en évolution. Une épine, une blessure... Il faut combattre n'importe comment. Ça reste une victoire. Même si j'aurais préféré le mettre K.-O ou gagner aux points en dominant.
Qu'est-ce que ça vous a fait d'affronter Cédric Doumbè ?
C'est un honneur de m'être retrouvé dans la cage avec lui, qui est une légende de son sport, mais pas encore une légende du MMA. Comme je le dis depuis toujours, c'était un combat que je pouvais prendre sans difficulté.
Le game plan était le bon ?
Bien sûr, j'ai gagné. Le premier round, on peut le scorer pour moi. Le deuxième, je l'ai beaucoup touché. C'était kif-kif. Et j'ai beaucoup accompagné ses coups. Je n'ai pas été sonné une seule fois. Pour la stratégie, il faut savoir qu'on a essayé de s'imaginer le pire du pire. Que l'Accor Arena mette une pression de zinzin, que le PFL l'avantage... Comme la présentatrice du PFL qui crie « Baki t'es mort » (en début de soirée). Ce n'est pas neutre. Mais j'étais très à l'aise. Le game plan, c'était beaucoup de boxe sans trop s'engager. Cédric est un contreur. Et beaucoup de lutte aussi ! C'est ce qu'on a fait. C'était du pur Baki. Maintenant, j'ai 22 ans, je viens de faire un main event dans une grosse soirée, je bats Cédric devant 20 000 personnes alors que tout le monde pensait que j'allais perdre... Les pronostiqueurs, j'attends leur analyse.
Une revanche est-elle désormais logique ? Ou plutôt une envie d'aller à l'UFC ?
Je vise d'aller le plus loin possible. Je ne suis pas là pour l'argent, mais atteindre le top du top. Mais s'il y a moyen de récupérer des billets en route... Je prends. Mais on reste sur notre faim. Pour une revanche, il faudra aligner les billets. En tout cas, je ne voulais pas lui faire perdre sa hype. Mais c'était inévitable. Un allait prendre l'escalier, l'autre l'ascenseur. Moi, j'ai pris l'ascenseur. »