« Ce n'était pas le plan, on avait dit qu'il ne fallait pas laisser le choix au comité de sélection (de la Fédération, qui propose un équipage au CNOSF), or là, on leur laisse. » Charline Picon, 33e des Mondiaux de 49erFX avec Sarah Steyaert, n'est pas effondrée mais sait que l'avenir est incertain, comme le ticket pour les JO de Paris 2024.
« On a eu de gros problèmes de vitesse durant la deuxième journée, et on n'a pas passé, à un point, les qualifications pour le rond or (les 25 premiers équipages), raconte la double médaillée olympique en planche (or à Rio, argent à Tokyo). Ce qui veut dire qu'ensuite tu ne peux pas remonter au classement. C'est dur car tu te dis, on n'a plus les cartes entre nos mains. »
« Si jamais on nous laisse l'opportunité d'aller aux Jeux, il y aura du boulot au niveau de la technique et sur les départs. »
Charline Picon.
Seul point rassurant, si l'on peut dire, pour le duo Picon-Steyaert, c'est que leurs adversaires pour le sésame olympique n'ont pas brillé non plus. Lara Granier et Amélie Riou ont terminé 20es, Mathilde Lovadina et Aude Compan 32es. « Si elles avaient fait un bon résultat, ce n'était pas bon pour nous, mais là, estime Picon, on peut espérer être rattrapées par notre 6e place au Championnat d'Europe en novembre dernier. »
« Est-ce que c'était aujourd'hui notre dernier bord en 49erFX ou l'aventure va-t-elle continuer ?, s'interroge-t-elle. Je ne sais pas. On le saura au plus tard le 30 mars, l'attente va être longue. Si jamais on nous laisse l'opportunité d'aller aux Jeux, il y aura du boulot au niveau de la technique et sur les départs. »
« Quelle que soit l'issue, je n'ai pas de regret, assure-t-elle. On n'est pas dans le modèle de la haute performance que j'ai connu en planche. Dans le contexte dans lequel on a bossé, on s'est battues comme des lionnes. Après, c'est le sport. Maintenant, il va falloir digérer la déception du mondial et attendre la décision. »