Le président de la Confédération européenne d'escrime Giorgio Scarso a annoncé ce mardi qu'aucun escrimeur russe ou biélorusse ne participerait aux JO de Paris dans trois mois, ceux éligibles sous le statut d'athlète individuel neutre ne s'étant pas inscrits au tournoi de qualification olympique (TQO) européen, leur seule chance de voir Paris cet été.
« Il n'y a malheureusement pas d'athlètes russes ou biélorusses, a déclaré Scarso lors d'une visioconférence de presse au sujet du TQO européen organisé de vendredi à dimanche à Differdange (Luxembourg). La limite d'inscription est passée. La raison de leur absence n'est pas connue, il n'y a pas de déclaration ou de lettre officielle pour l'expliquer. »
Un boycott de la Russie ?
La Russie, bastion traditionnel de ce sport, avait déjà vu ses meilleurs tireurs retoqués l'an passé par la Fédération internationale (FIE) pour collusion avec la guerre en Ukraine, et le président du Comité olympique russe Stanislav Podzniakov avait alors menacé de boycotter les épreuves olympiques d'escrime de Paris. Sa fille Sofia Podzniakova, championne olympique en titre de sabre individuel et par équipes, faisait partis des tireurs interdits.
Si d'autres Russes, notamment des jeunes, avaient participé au circuit de Coupe du monde en tant qu'athlète individuel neutre (AIN), il semble que ce boycott arrive en échos à la menace brandie le 11 avril par le président de la Fédération russe d'escrime, Ilgar Mamedov, au site spécialisé Sports.ru : « Aucun des escrimeurs russes n'ira à ces Jeux olympiques. »
La FIE avait été l'un des premières à réintégrer les Russes l'an passé, quand l'Ukrainienne Olga Kharlan avait été disqualifiée des Mondiaux pour avoir refusé de serrer la main de son adversaire russe. À noter qu'en lutte, en revanche, 13 des 36 places accordées lors du TQO de Bakou début avril ont été obtenues par des Russes et des Biélorusses.