Nicolas Batum sur l'échec des Bleus à la Coupe du monde : « Ça doit être une bonne chose pour la suite »

Sur First Team (voir la vidéo ci-dessous), Nicolas Batum, l'ailier des Los Angeles Clippers et de l'équipe de France, est revenu sur le fiasco des Bleus lors de la dernière Coupe du monde (éliminés dès la phase de groupes, après des défaites contre le Canada et la Lettonie) fin août. « C'était ma 11e ou 12e campagne avec l'équipe de France et c'est la plus dure, a-t-il déclaré. Le premier tour était quasiment une formalité. On n'est pas passés, c'est dur. »

Batum a ensuite détaillé le calvaire de l'équipe de France, avec le match face au Canada perdu de 30 points (95-65). « Ça n'a pas été de la suffisance. On ne s'est pas vu trop beau, a-t-il dit. Mais ç'a été comme contre l'Argentine en 2019 (en demi-finales de la Coupe du monde). On s'est fait rentrer dedans [...] et c'est toujours l'équipe la plus physique qui gagne. Il y a 43-40 à la pause, nous ne sommes pas largués, mais c'est un miracle d'être assez proche. »

Le joueur des Clippers enchaîne : « Défensivement, on est bien, on arrive à contenir Shai (Gilgeous-Alexander). En attaque, on joue mais on marque sur des exploits. On ne joue pas de la bonne façon. Lors du troisième quart-temps (remporté 25-8 par le Canada), on a toujours usé physiquement les équipes adverses. C'est là qu'elles craquaient. Mais, là, nous avons été pris à notre propre piège. [...] Shai, impossible de le stopper. C'était compliqué de mettre une défense en place pour le stopper. Et on ne marque plus. »

Batum a également révélé qu'il avait eu connaissance du message d'avant-match des coaches canadiens : « Vous voulez aller en haut, ont-ils dit ? Ce sont eux (les Français) à faire tomber en premier. On n'a pas forcément vécu d'être chassés. Cela nous a fait déjouer. Nous n'étions pas prêts à cet engagement. [...] On a été une caricature de nous-mêmes ».

Mais Batum s'est aussi focalisé vers l'avenir : « (Cette élimination) doit être une bonne chose pour la suite. [...] Tout le monde doit être en compétition pour les JO 2024. C'est fini, les 12 (les 12 joueurs plus ou moins connus avant le début d'une compétition). [...] Il y a quatre leaders : Evan (Fournier), Rudy (Gobert), Nando (De Colo) et moi. Mais nous devons être en compétition ».

« Les jeunes arrivent, a poursuivi l'ailier tricolore. Mais ils sont où ? Ils ne viennent pas, ils refusent. Si on les appelle, ça peut changer au dernier moment. Il faut qu'il y ait cette compétition, qu'on s'entraîne deux fois par jour. Il faut tout remettre à plat, à zéro. Si ça se trouve, les JO 2024, ce sera sans moi, ou sans Evan, sans Rudy, Nando, qui sait ? »