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eFootball PES 2020/FIFA 20 ou la fable de l'outsider

Lionel Messi et Eden Hazard, égéries respectives de PES 2020 et FIFA 20. (Konami/EA Sports)
Lionel Messi et Eden Hazard, égéries respectives de PES 2020 et FIFA 20. (Konami/EA Sports)

La simulation d'EA Sports, leader dans le domaine du sport sur consoles, subit de vives critiques depuis sa commercialisation. Dans le même temps, son rival semble largement épargné. Deux poids deux mesures ?

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Comme à chaque début d'automne, le duel entre FIFA et Pro Evolution Soccer reprend de plus belle. Si EA Sports et Konami n'évoluent plus dans la même division sur le terrain commercial depuis plus d'une décennie, les débats se sont néanmoins fortement rééquilibrés dernièrement sur les pelouses virtuelles.

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Les observateurs ont même dans l'ensemble privilégié eFootball PES 2020, notamment les sites spécialisés de référence que constituent Jeuxvidéo.com ou Gameblog.fr (pour ne citer qu'eux). Nous évoquions ici également le plaisir offert par le gameplay du dernier opus de Konami, alors que FIFA 20 nous est apparu quelque peu routinier, axant l'essentiel de ses efforts sur son mode Volta. Une observation partagée par bon nombre d'amateurs de ballon rond virtuel, et qui caractérise bien l'exigence asymétrique que suscitent les deux jeux de foot.


Cela s'explique tant par la domination outrageuse du titre d'Electronic Arts, que par l'image contrastée de l'éditeur, en partie due à sa propension aux achats in-game. C'est le cas par exemple dans FUT, le mode le plus prisé de FIFA saison après saison. Pourtant, la pratique est aussi d'usage à travers les productions de Konami, puisque le mode myClub de PES opte plus ou moins pour le même modèle économique. Actuellement en retrait sur le marché des consoles, l'éditeur nippon semble bien bénéficier d'une forme de bienveillance, celle qui accompagne souvent l'outsider sur la scène sportive.

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Une histoire de générations

De la même manière, là où certains évoquent un fiasco pour le lancement de FIFA 20, seul un retard à l'allumage est mentionné au moment de parler des hérésies constatées sur PES 2020. Les deux titres bénéficieront par ailleurs d'une importante mise à jour très prochainement. Comme si le consommateur, qui achète son jeu à prix coûtant, n'était devenu qu'un maillon du processus de test inhérent à une production vidéoludique. Aucune des deux simulations ne déroge ici à cette tendance regrettable.

Le match FIFA/PES est aussi générationnel ; les gamers nés après l'an 2000 n'ont d'yeux que pour FIFA et seulement ouï dire des exploits passés du rival. À l'inverse, les plus anciens continuent d'éprouver un profond attachement à Pro Evolution Soccer, la « vraie » simulation de toute une époque. Par certains aspects, ce classique du jeu vidéo rappelle celui du championnat de France de Ligue 1, entre le Paris SG, intouchable aujourd'hui à l'échelle nationale, et l'Olympique de Marseille, seul club français vainqueur de la Ligue des Champions et auréolé d'un prestige quasi intact malgré ces difficultés actuelles.

L'éternel statu quo

De par leurs positions respectives sur le marché, EA et Konami n'avaient pas forcément les mêmes enjeux cette saison. Peu renouvelé sur le fond, FIFA 20 a surtout permis de propulser le foot de rue sur le devant de la scène. Une formule qui sera vraisemblablement reconduite sur les prochaines consoles, attendues fin 2020. C'est à ce moment-là sans doute que la licence nord-américaine dévoilera tout son potentiel, et pourrait bien creuser encore davantage l'écart dans le match qui l'oppose à PES.

Ce dernier est quant à lui parvenu à proposer un ultime divertissement de qualité sur l'actuelle génération de machines, montrant qu'il fallait bien compter sur lui à l'avenir. Ce qui ne l'empêche pas pour autant d'être très perfectible et truffé de bugs en tous genres. Tout comme son concurrent historique...

publié le 8 octobre 2019 à 18h26 mis à jour le 8 octobre 2019 à 18h57
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