Un zeste de frustration mais une bonne opération pour Montpellier. Le MHB a obtenu le nul à Zagreb (27-27), ce mercredi en 8es de finale aller de la Ligue des champions. Mais les Héraultais auraient pu espérer mieux encore : ils ont mené presque toute la partie et comptaient encore deux longueurs d'avance à la 56e minute (25-27) avant de se faire rejoindre et de manquer deux balles de victoire dans les derniers instants.
La petite crise de ces derniers jours entre l'éternel entraîneur Patrice Canayer et ses joueurs n'a pas semblé avoir de répercussions sur le terrain ; à moins que ce soit précisément la réaction que le technicien espérait provoquer.
Diego Simonet héroïque
Ses hommes se sont montrés très courageux dans une salle où le Paris-SG était tombé en phase de groupes (28-26) il y a trois semaines. A l'image de Diego Simonet, qui a arraché six buts malgré les brutalités de la défense adverse. Ils ont été bien aidés aussi par leur gardien Charles Bolzinger, moustache frétillante et jambes explosives face aux tirs croates à bout portant (11 arrêts).
Certes, il y a eu quelques gros loupés face au gardien géant Matej Mandic, notamment toutes ces contre-attaques vendangées par les pivots Veron Nacinovic et Arthur Lenne. Et un peu trop d'indiscipline, car les huit exclusions temporaires ne peuvent pas toutes être de la faute des arbitres danois.
Mais les Héraultais ont été solides en défense d'entrée, n'encaissant qu'un but dans les 14 premières minutes (1-4, 14e). Ils ont su garder la tête froide quand Zagreb est passé devant en début de seconde période (14-13, 35e) et résister lors de leurs multiples infériorités numériques. Stas Skube, à la baguette, et Yanis Lenne, à la finition sur son aile droite, ont également été très précieux. L'arrière gauche brésilien Bryan Monte, qui a réussi quelques shoots longue distance bienvenus, n'est plus revenu en jeu après un gros choc avec le pivot Matic Suholeznik (17-20, 44e).
Les partenaires de Valentin Porte devront faire la différence devant leur public au match retour au FDI Stadium, mercredi 4 avril. Ils n'auront pas besoin de remonter loin dans les archives pour éviter tout excès de confiance : la saison passée au même stade de la compétition, Nantes s'était fait assommer chez lui par une autre équipe peu cotée, Plock (25-25, 4-5 aux t.a.b.), après avoir obtenu ce qui semblait un bon nul à l'aller en Pologne (32-32).