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Open de France : Colsaerts se détache

Le Belge Nicolas Colsaerts, pas là pour blaguer sur cet Open de France 2019. (Andrew Redington/Getty images/afp)
Le Belge Nicolas Colsaerts, pas là pour blaguer sur cet Open de France 2019. (Andrew Redington/Getty images/afp)

Une carte de 67 et total de -13 pour Nicolas Colsaerts, qui prend trois longueurs d'avance au Golf National. En danger pour garder ses droits de jeu, le Belge, sans victoire depuis 2012, semble en contrôle total de son jeu et de ses émotions.

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« Faut jamais être surpris avec moi. On est jamais à l'abri ! » Tenant d'une avance confortable après trois tours d'Open de France, Nicolas Colsaerts aime rappeler que même après une saison 2019 compliquée (un seul top 10), rien n'est impossible avec le Belge. À l'image de sa 2e place en Turquie il y a deux ans, le joueur de Ryder Cup est bien lancé pour donner de l'éclat à son année en toute fin d'exercice.

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En danger pour conserver ses droits de jeu à deux tournois de la fin de saison régulière (114e, pour 117 places retenues), le Bruxellois « avec le couteau sous la gorge » semble bien gérer ce money time personnel, avec un total de -13 lui offrant trois longueurs d'avance sur George Coetzee. En tout cas bien mieux qu'en Italie la semaine dernière, où un 76 final et une 64e place l'ont empêché d'assurer le coup avant ce rendez-vous National.


Sans le moindre double-bogey cette semaine, auteur d'un birdie au 18 pour rattraper ce chip / 2-putts au 17, le double vainqueur sur le Tour signe un moving day en 67. Une troisième ronde à l'image des deux premières (67-66), tout en greens touchés en régulation, en zone safe atteintes et en quelques bons putts au bon moment, comme ce birdie au 11 réussi à 6 m du trou.

Bien aidé par un double-bogey de Coetzee au 12 et le surplace de Kurt Kitayama (70, 3e en -9 avec Jamie Donaldson), Colsaerts est à un dimanche de s'assurer un job pour 2020. Voire carrément un premier succès depuis 2012 sur le circuit européen. « Enfin, on connaît l'Albatros hein, tout peut arriver ici, continue-t-il. Demain (dimanche), je peux gagner avec huit coups d'avance, comme finir 5e. »

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Toujours apprécié du (maigre) public français qu'il visite depuis 2001, le résident monégasque compte bien s'appuyer sur ses forces pour ne pas tout gâcher lors du 4e tour. « Mes atouts ? Sûrement mon expérience oui, mais mon jeu de fer aussi. Sur un parcours qui demande autant de patience, c'est important aussi de bien gérer ses émotions. »

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Une victoire et Nicolas Colsaerts, 114e de la Race, grimperait autour de la 54e place du classement européen.


Rayon déclic, deux points techniques peuvent expliquer ses trois bons premiers tours. Un grip inversé au putting depuis le KLM Open, adopté pour la première fois en carrière, l'éloigne pour l'instant des 3-putts. Niveau swing, son downswing moins se veut moins heurté depuis ce début de semaine, selon les conseils de son coach. C'est l'intégralité de son jeu qui semble au beau fixe avant d'attaquer ce qui est sûrement son tour le plus important de l'année.

Il le jure, la pression sera selon lui moins forte que la semaine passée à Rome, « car c'était un Rolex Series, avec peu de points à prendre. » Sur un Albatros à nouveau humide demain, les conditions sélectives devraient continuer l'aider, avec ses 388 tournois au compteur, à se focaliser sur le moment présent. Et non sur les conséquences majeures de son score pour celui qui, à 36 ans, n'a plus quitté le Tour depuis 2010.

« La carte, je n'y pense pas depuis jeudi, conclut-il. Vu la difficulté du parcours, tu es obligé d'avoir la tête dans le guidon, sinon, tu payes ça cash. Je n'aurais pas forcément besoin d'être à 100 % dans tous les compartiments. Mais il faudra jouer coup après coup, placé. Ça sera ma grande mission. »

publié le 19 octobre 2019 à 18h01 mis à jour le 19 octobre 2019 à 18h44
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