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Lilia Vu remporte le British Open, Céline Boutier 16e, Perrine Delacour 21e

Lilia Vu a remporté le British Open, son deuxième titre du Grand Chelem de l'année. (A. Martin/L'Équipe)
Lilia Vu a remporté le British Open, son deuxième titre du Grand Chelem de l'année. (A. Martin/L'Équipe)

Déjà lauréate d'un premier Majeur en mars dernier sur le Chevron Championship, Lilia Vu a signé un doublé lors du British Open et va devenir n°1 mondiale. L'Américaine (-14) a totalement maîtrisé ce dernier tour, s'offrant rapidement une marge confortable sur Ashley Hull (-8). Céline Boutier (16e) a fini avec classe (68). Perrine Delacour a vécu un dimanche moins fluide (+4) qui l'a sortie du Top 20. Son bilan reste très positif.

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Juli Inkster était la dernière Américaine à avoir remporté deux titres du Grand Chelem la même année, en 1999 sur le LPGA Championship et l'US Open. Lilia Vu lui a succédé ce dimanche en s'adjugeant le British Open après avoir enrôlé le Chevron Championship, en mars dernier, en dominant sa compatriote Angel Yin en play-offs.

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Dans le sud de Londres, Lilia Vu n'a pas eu besoin de trou supplémentaire pour soulever le trophée. Elle a même cosigné la meilleure carte de la journée (67) avec la Japonaise Mao Saigo. Agressive et précise, sereine dans ses choix de clubs, assez vite libérée puisque la concurrence directe a connu un dernier tour délicat, celle qui va devenir n°1 mondiale s'est ainsi retrouvée avec cinq coups d'avance sur la Coréenne Hyo Joo Kim en sortant du 10 après une entame parfaite (trois birdies). Une démonstration.

Coleader avec Lilia Vu au départ de ce 4e tour, Charley Hull a peiné à trouver le bon rythme (bogeys aux 2 et 3), comme si son absence de victoire en Majeur lui pesait dans ce moment à forte pression. Son eagle au 11, en rentrant une sortie de bunker, ne fut qu'une heureuse parenthèse pour l'Anglaise (73), même si elle a finalement endossé l'écharpe de première dauphine (-8).

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Boutier, une réponse de championne

Du côté des Françaises, la donne s'est inversée lors de ce dernier tour. Céline Boutier l'a bouclé en championne (-1, 16e), comme une manière de remettre l'église au centre du village après un début de tournoi pas toujours en adéquation avec son nouveau standing. La n°3 mondiale a signé un 68 immaculé. Un sacré bilan final vu le contexte, la fatigue et les difficultés rencontrées lors des trois premiers tours à prendre la mesure de la vitesse des greens. Jointe à Londres, la vainqueure de l'Amundi Evian Championship s'est dite « satisfaite d'avoir bien fini ».

Pour Perrine Delacour, l'histoire s'est un peu moins bien terminée. Dans le Top 10 à la fin des trois premiers tours, la Picarde a eu du mal à résister à la pression et à la vitesse accélérée des greens ce dimanche (5 bogeys, 1 birdie). Sa 21e place, dans le par, ne traduit pas complètement ses progrès récents, nés d'un changement profond de regard sur son métier à l'automne 2022 mais aussi d'un changement de staff, désormais 100 % tricolore et notamment riche d'Amélie Cazé, première Française championne du monde de pentathlon en 2007, devenue préparatrice mentale.

Si Perrine Delacour n'a pas amélioré son meilleur résultat en Majeur (11e lors du KPMG fin juin), Grégory Buisson, son coach depuis la dernière trêve hivernale, l'estime sur la bonne voie : « Perrine a réussi à rester patiente sur les trois premiers tours sur un parcours extrêmement exigeant où le vent était très changeant. Elle avait à coeur de bien rejouer après l'Amundi (ndlr : cut manqué). C'est donc beaucoup de positif et la relation instaurée avec son caddie, Kevin Benstead, a été primordiale. »

Victime de surentraînement l'an dernier, Perrine Delacour a remis le golf au centre du jeu, restant cinq mois chez elle en Floride à cheval entre 2022 et 2023, prenant du recul pour mieux avancer. Grégory Buisson l'y a aidée : « L'idée était qu'elle retrouve du bien-être. On a remis l'humain au coeur du projet, en privilégiant le qualitatif au quantitatif, en arrêtant très vite des semaines off sur le calendrier. On se concentre aussi sur des objectifs très simples, quotidiens, qui sont accessibles au-delà du résultat brut et du score. On a beaucoup mis l'accent sur le petit jeu, cela commence à porter ses fruits même s'il reste du travail au putting ». À coup sûr, la récolte n'est pas terminée.

publié le 13 août 2023 à 21h13
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