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Jean-Eric Vergne : « En Formule E, rien n'est jamais confortable »

Malgré ses 32 points d'avance au Championnat sur Lucas di Grassi après sa victoire dans le E-Prix de Berne, Jean-Eric Vergne se refuse à envisager une finale facile à New York, mi-juillet.

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« Moins d'une semaine après votre participation aux 24 Heures du Mans (6e au classement LMP2, 11e au général), comment appréhendez-vous votre victoire en Formule E, à Berne ?
Ça a été une dure semaine, mentalement très fatigante après les 24 heures du Mans. D'autant que l'on n'a pas gagné notre catégorie. Dès lundi midi, j'étais à Versailles, à l'usine DS Techeetah, pour préparer cette course de Formule E dans le simulateur. Alors oui, je suis arrivé un peu comme un zombie, en Suisse ! Mais l'équipe m'a grandement aidé en me préparant une voiture extraordinaire, notamment pour les qualifications.

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Du coup, elle était un peu moins performante en course ?
J'avais pas mal de sous-virages. J'étais vraiment moins rapide que Mitch (Evans, sur la Jaguar). Partout, presque à chaque virage, il était en position de me doubler, usant parfaitement de son mode attaque (surcroît de puissance deux fois pendant la course, ndlr) et très habile dans la sauvegarde de son énergie. Et puis, à la fin, quand mon ingénieur de piste m'a dit que la pluie allait arriver, je ne l'ai pas cru. Jusqu'à ce que les premières gouttes s'écrasent sur la visière de mon casque et que les commissaires de piste sortent les drapeaux pour changement d'adhérence. J'ai fait très attention à ne pas taper les murs en ralentissant énormément, quitte à finir seulement deuxième ou troisième. Je voulais gagner mais je pensais aussi aux points pour le Championnat. Mais bon, finalement j'y suis arrivé.

« Quand on me demande déjà ce que cela fait de m'imaginer devenir le premier double champion de l'histoire de la Formule E, je m'interdis d'y penser »

Et maintenant, avec 32 points d'avance sur votre rival le plus proche (Lucas di Grassi, Audi), votre avance au classement du Championnat avant la double finale de New York (13 et 14 juillet) devient plus confortable ?
En Formule E, rien n'est jamais confortable ! Mon avance est plus importante que l'an passé à la même époque mais je considère que rien n'est fait car tout change tellement vite dans cette discipline. C'est une belle avance, c'est vrai. Mais l'an dernier déjà, à New York, je pensais avant la course à Sébastien Buemi qui, l'année précédente, avait tout perdu sur les deux dernières courses. Les manches sont tellement serrées en Formule E que la seule solution est d'attaquer en qualifications. Sinon, vous risquez de vous retrouver au milieu du peloton et là, tout peut arriver : un accrochage et vous ne marquez aucun point. Quand on me demande déjà ce que cela fait de m'imaginer devenir le premier double champion de l'histoire de la Formule E, je m'interdis d'y penser. Je répondrai avec plaisir à cette question, une fois que ce sera arrivé. »

publié le 22 juin 2019 à 23h28 mis à jour le 23 juin 2019 à 17h30
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