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Pierre Gasly : « Il était 8h42... »

Pierre Gasly est passé de Red Bull à Toro Rosso. (J.Prévost/L'Equipe)
Pierre Gasly est passé de Red Bull à Toro Rosso. (J.Prévost/L'Equipe)

Retour avec le pilote français sur sa mise à l'écart chez Red Bull via un coup de téléphone du Dr Marko, et son retour dans le paddock sous ses anciennes nouvelles couleurs de chez Toro Rosso.

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Comment avez-vous appris votre mise à l'écart de chez Red Bull ?
Au petit matin, j'ai reçu un appel du Dr Marko qui gère la carrière des pilotes Red Bull. Il était 8h42... Bien évidemment, j'ai vécu ça comme un choc. Une déception. Ça ne correspondait pas du tout à ce que l'on m'avait dit après Budapest... Tout avait pourtant été débattu et éclairci. Je ne sais pas ce qui a changé. Mais bon, tout ça c'est du passé. Ça ne sert à rien de revenir là dessus plus longtemps. C'est digéré. Je dois me concentrer sur ce que je peux accomplir avec Toro Rosso.

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Vous comprenez la décision de Red Bull ?
Que je la comprenne ou pas, ça ne changera rien. Je ne veux pas perdre mon temps à trop y penser. Je dois juste donner le meilleur chez Toro Rosso. J'ai neuf courses pour prouver.

Avec l'espoir de revenir chez Red Bull l'an prochain ?
Je n'y pense pas du tout en ce moment. Ils disent que c'est possible... À moi de saisir la moindre opportunité. Je n'oublie pas que si je suis en F1 je le dois à Red Bull.

«Nous sommes tous coupables sur le manque de performances»

Qu'avez-vous appris de votre expérience chez Red Bull ?
J'ai pris de bonnes leçons. Positives et négatives. Je dois retirer le positif. Ce qui va m'aider à être plus vite, plus fort. Pour le reste, ce qui s'est vraiment passé doit rester en interne.

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Quelles leçons retenez-vous ?
J'ai progressé sur le plan technique, j'ai pris de l'expérience, j'ai été confronté à des situations nouvelles. J'ai grandi. Il va falloir capitaliser dessus. La quantité de travail dans un top team te permet d'apprendre plein de choses, en particulier sur le degré d'excellence. Sans oublier le négatif non plus.

C'est-à-dire ?
Je n'ai pas envie d'aller dans le détail. J'ai ma part de responsabilité dans ce qui s'est passé, mais nous sommes tous coupables sur le manque de performances et de points qu'on a eu au final.

«Parler ne sert à rien, il faut prouver sur la piste.»

On ne vous a jamais senti à l'aise au volant de cette Red Bull. Les dés étaient-ils pipés dès les tests hivernaux de Barcelone avec vos deux sorties de route ?
Je n'ai pas envie d'en parler. À moi de faire en sorte que ce qui n'a pas fonctionné ne se reproduise pas dans le futur.

Comment vous êtes-vous reconstruit psychologiquement ?
Je suis un compétiteur. Je me sens plutôt bien. Ça fait partie des forces d'un athlète de haut niveau. J'ai envie de donner le meilleur avec mon équipe. Parler ne sert à rien, il faut prouver sur la piste.

Appréhendez-vous de changer de voiture en milieu de saison ?
Depuis que je fais de la monoplace je ne suis que rarement resté plus d'une saison dans la même voiture. Je suis habitué à m'adapter. En visitant l'usine Toro Rosso, j'ai dû emmagasiner pas mal d'informations en un temps record. Rencontrer les gars avec qui je vais travailler. Essayer d'appréhender comment réagit la voiture. Je n'ai pas pu faire de simulateur.

Vous avez parlé avec Alexander Albon qui récupère votre baquet ?
Non.»

publié le 29 août 2019 à 16h48
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