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Une étude montre les risques accrus de démence chez d'anciens footballeurs

Rencontre du Championnat d'Ecosse entre le Celtic Glasgow et Dundee United, en 1984. (Mark Leech/Offside)
Rencontre du Championnat d'Ecosse entre le Celtic Glasgow et Dundee United, en 1984. (Mark Leech/Offside)

Une étude anglaise menée sur d'anciens joueurs professionnels écossais montre les risques accrus de mourir d'une maladie neurodégénérative, par rapport au reste de la population.

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Une étude intitulée « Influence du football sur la santé tout au long de la vie et sur le risque de démence », menée sur d'anciens joueurs professionnels écossais, a été présentée, ce lundi, à Londres.

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Commandée par la Fédération anglaise de football (FA), elle montre qu'ils avaient trois fois et demie plus de risques de mourir d'une maladie neurodégénérative (cinq fois plus d'Alzheimer, quatre fois plus pour une maladie du neurone moteur et deux fois plus pour Parkinson) que le reste de la population.


Les dossiers médicaux de 7 676 joueurs ayant joué entre 1900 et 1976 en Écosse ont été comparés à 23 000 dossiers médicaux de la population générale, dans cette étude menée par un neuropathologiste, le Dr Willie Stewart, de l'Université de Glasgow.

Les anciens sportifs ont, en revanche, moins de risques de mourir d'autres maladies communes, comme les problèmes cardiaques ou certains cancers, notamment celui des poumons.

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L'étude a aussi mis en évidence une sous-mortalité des ex-footballeurs jusqu'à 70 ans, mais une surmortalité ensuite.

« Il y a aussi des bénéfices potentiels plus larges liés à la pratique du football »

« Même si des efforts doivent être faits pour identifier les facteurs qui contribuent à ce risque accru de maladie neurodégénérative, afin de le réduire, il y a aussi des bénéfices potentiels plus larges liés à la pratique du football qui sont à prendre en compte », a estimé le Dr Stewart.

Mais « l'étude ne détermine pas si ce sont les chocs subis par les footballeurs professionnels, la gestion des commotions, le jeu de tête, le style de jeu [...] ou le mode de vie personnel des joueurs ou d'autres facteurs », qui sont à l'origine de cette divergence statistique, a souligné la FA dans un communiqué.

L'étude a été passée en revue par un groupe de conseil médico-sportif indépendant qui a recommandé que de nouvelles mesures soient prises dans la façon dont sont traitées les blessures à la tête et que les propositions de l'UEFA concernant l'introduction de remplacements temporaires en cas de commotions soient soutenues par la FA.

publié le 21 octobre 2019 à 17h27
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