Des médias sénégalais avaient évoqué un litige entre les finalistes de la dernière CAN et leur Fédération, après le match nul face au Brésil (1-1), le 10 octobre dernier en amical à Singapour. Les joueurs ont refusé la prime de présence de 1 000 €, alors que le montant habituel est de 1 150 €. « Nos primes sont très inférieures par rapport à ce qui se fait dans beaucoup d'autres sélections africaines, et là, on nous propose un montant inférieur à celui qui a été fixé depuis plusieurs années. On ne vient pas en sélection pour l'argent, mais il faut être correct », explique un joueur, sous couvert d'anonymat.
« Il y a en effet eu des discussions. Et nous avons décidé que les joueurs toucheront lors des matches de novembre contre la Guinée-Bissau et l'Eswatini (qualificatifs pour la CAN 2021), en plus des 1 150 €, une rallonge de 1 000 € », intervient Augustin Senghor, le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF). Selon nos informations, confirmées en interne, les joueurs auraient décidé de reverser l'argent à des associations caritatives.
Les conditions de voyage ont également alimenté les discussions entre les deux parties. « Des joueurs et le staff ont voyagé en classe éco entre Paris et Singapour, alors que le vol a duré vingt-six heures au total. Souvent, nous devons nous-mêmes payer le coût d'un surclassement, pour les longs déplacements », poursuit l'international. « Nous avons attendu d'avoir affronté le Brésil pour évoquer toutes ces questions. »
Le Sénégal, dont le cachet pour affronter les Brésiliens était légèrement inférieur à 300 000 €, n'aurait pas réalisé de bénéfice, en raison « du coût du rassemblement à Paris et des billets d'avion pour rejoindre Singapour », assure Senghor.