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Montpellier réclame 500 000 euros à deux supporters pour un jet de pétard

L'incident s'est produit lors de Montpellier-Clermont, le 8 octobre dernier. (F. Faugère/L'Équipe)
L'incident s'est produit lors de Montpellier-Clermont, le 8 octobre dernier. (F. Faugère/L'Équipe)

Le procureur de la République de Montpellier a réclamé six mois avec sursis pour le supporter suspecté d'avoir lancé un pétard sur la pelouse du match Montpellier-Clermont, le 8 octobre dernier. Le club du MHSC a, quant à lui, demandé 514 877 euros de dédommagement.

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Le club de football de Montpellier a réclamé ce jeudi que deux de ses supporters, accusés d'être responsables d'un jet de pétard depuis les tribunes en direction du gardien de Clermont-Ferrand en octobre dernier, lui versent plus d'un demi-million d'euros de réparation.

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Le procureur a réclamé une peine de six mois de prison avec sursis pour le premier et 200 heures de travail d'intérêt général pour le second. Pour les deux, il a aussi requis une interdiction de stade pendant trois ans, assortie d'une obligation de pointage à la police pendant les matches du MHSC. Clermont a réclamé 4 000 euros pour son gardien et 36 000 euros pour les frais engendrés par son déplacement supplémentaire.

La rencontre entre le MHSC et Clermont du 8 octobre dernier, pour la 8e journée de Ligue 1, avait été définitivement arrêtée à la 91e minute après qu'un puissant pétard a explosé tout près du gardien de but du club visiteur, Mory Diaw, alors que Montpellier menait 4-2. Le gardien auvergnat, international sénégalais, avait été évacué sur une civière.

Des sommes jugées disproportionnées

Le club s'était en outre vu retirer un point au classement par la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP). À l'audience mardi, l'avocat du MHSC a chiffré le préjudice du club à 515 000 euros : 18 000 euros pour l'organisation d'un « replay » à huis clos, 13 000 euros pour la fermeture partielle d'une tribune pendant deux rencontres et surtout 484 000 euros pour compenser des droits télé que le club n'a pas perçus en glissant d'une place au classement de Ligue 1 après cet épisode, les droits étant répartis en fonction du classement. Le tribunal rendra sa décision le 16 mai.

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La défense des deux hommes a vivement contesté les montants réclamés, jugés « disproportionnés » et « délirants ». Ils « reviendraient à les condamner à travailler toute leur vie pour rembourser le club », a dit l'un des avocats.

publié le 2 mai 2024 à 21h00
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