L'ÉQUIPE

Ligue 1 : Metz, dernier, doit apprendre plus vite

Vincent Hognon, le coach de Metz, a de quoi être dubitatif... (P. Lahalle/L'Équipe)
Vincent Hognon, le coach de Metz, a de quoi être dubitatif... (P. Lahalle/L'Équipe)

Metz, désormais dernier de Ligue 1, a subi samedi à Brest un cinquième revers en neuf journées (0-2), qui ressemble trop aux précédents, aux yeux de son entraîneur, Vincent Hognon. Alors son équipe, certes jeune, va devoir bien mieux retenir les leçons. Et assez vite...

ma liste
commenter
réagir

La barbe en bataille et l'oeil noir, Alexandre Oukidja, le gardien messin, procède à une énumération qui ressemble à une funeste litanie, dans les coursives du stade Francis-Le-Blé, samedi, juste après la défaite (0-2) de son équipe. « Il faut vraiment qu'on arrête d'être menés 0-2 à la mi-temps comme à Angers (0-3, le 24 août), contre le PSG(0-2, le 30 août) et à Bordeaux (0-2, le 14 septembre) ». Et le portier international algérien (31 ans, 1 sélection) aurait pu ajouter le revers à domicile devant Amiens (1-2, le 21 septembre), même si le deuxième but adverse n'était intervenu qu'à la 53e minute.

L'ÉQUIPE

Les désormais cinq revers du FC Metz cette saison en L 1 (en neuf journées) se ressemblent non seulement par leur scénario, mais aussi par la manière dont les buts ont été encaissés. De manière précoce d'une part (cinq buts sur les onze concédés lors de ces défaites l'ont été dans le premier quart d'heure) et très souvent à la suite de phases arrêtées (six buts sur onze).

À cet égard, la soirée de samedi fut un résumé parfait des maux défensifs messins, avec un but concédé dès la onzième minute (Faussurier) et l'autre, de manière caricaturale, sur un corner où Mamadou Fofana a explosé dans son duel face au buteur, Jean-Charles Castelletto (45e). Oukidja, qui a eu du mal à prononcer le nom de ce dernier, n'a en revanche éprouvé aucune difficulté à lâcher sèchement : « Il en voulait plus que nous ! Les coups de pied arrêtés, c'est une question de volonté et de détermination, ce n'est pas un problème technique ».

Habib Maïga : « Ce qu'on a montré n'est vraiment pas suffisant »

De quoi rendre chèvre Vincent Hognon, le coach messin, apparu à la fois en colère et las en conférence de presse : « On répète, on rabâche toutes ces choses à l'entraînement, c'est extrêmement frustrant. On fait des décalages, on a le ballon, on fait des centres... Mais il y a eu trop d'insuffisances. Encore une fois, dans les deux surfaces de réparation, c'est très très insuffisant. Il faut qu'on avance beaucoup plus vite et si on ne garde pas une certaine continuité de progression dans ces endroits-là du terrain, on restera en difficulté. Parce que le foot, c'est d'abord l'efficacité. »

L'ÉQUIPE

Parce qu'il y a l'aspect offensif et sur ce plan aussi, le manque d'agressivité lorrain apparaît criant. « On ne pourra pas éternellement se reposer sur Habib Diallo », clament en choeur et en substance tous les Messins, du staff à ses équipiers. Auteur de six des huit buts lorrains, l'avant-centre sénégalais, qui a trouvé le poteau samedi, représente une menace offensive trop isolée. Quant au système hybride, mélange de 4-3-3 et de 4-2-3-1 qui prévaut depuis trois rencontres et a permis d'engranger quatre points - à Saint-Etienne (1-0), puis devant Toulouse (2-2) - il reste intéressant. Mais Marvin Gakpa, qui a succédé au poste clé de meneur de jeu à Noss Traoré, souffrant trop du genou pour que son coach le fasse entrer en jeu, a été bien moins à l'aise pour assurer la fluidité du jeu que le Malien prêté par Monaco.

En attendant son rétablissement, Thomas Delaine, le latéral gauche de Metz - qui est désormais dernier de L 1, après le succès de Saint-Etienne contre Lyon (1-0) - estime : « La trêve arrive au bon moment, on va pouvoir bien se ressourcer physiquement et mentalement. Certains partent en sélection, ils vont changer d'air. Cela leur fera du bien aussi. Il faut préparer la réception de Nantes (désormais deuxième de L 1, le 19 octobre) avec un esprit conquérant ».

Et en laissant de côté l'excuse de la jeunesse, l'effectif messin ayant une moyenne d'âge de 24 ans et demi seulement. « On commet des erreurs. Il faut vite les corriger car on en est déjà au neuvième match, rappelle le milieu ivoirien Habib Maïga, bien moins en verve à Brest que lors des deux rencontres précédentes. Ce sont souvent les mêmes. Il faut vite apprendre de ces fautes et quand je dis ça, je parle de tout le groupe. Il faut que l'on soit tous conscients qu'au haut niveau, ce qu'on a montré n'est vraiment pas suffisant... »

publié le 6 octobre 2019 à 08h36 mis à jour le 6 octobre 2019 à 23h22
Les commentaires sont soumis à des règles de modération. lire la charte