Un latéral gauche moderne
De son vrai nom Sylvio Mendes Campo Junior, dit Sylvinho, le possible futur entraîneur de Lyon (45 ans) évoluait au poste de latéral gauche. À la fois rapide et doté de qualités techniques évidentes, il possédait un profil très offensif, peu courant à l'époque, qui lui permettait de se projeter souvent vers l'avant. Capable de multiplier les courses dans son couloir, il pouvait aussi se faufiler au coeur des défenses adverses grâce à son petit gabarit (1,72 m). À l'occasion, il pouvait également dépanner en montant d'un cran en position d'ailier, comme lors de la victoire du Barça en Allemagne face à Schalke 04 (1-0). Malgré la concurrence de Giovanni van Bronckhorst puis d'Éric Abidal, il a toujours su tirer son épingle du jeu pour disputer au total 125 matches au Barça (2004-2009).
Adulé à Vigo
Sylvinho a laissé de bons souvenirs aux supporters du Celta Vigo : il avait joué un rôle prépondérant, en 2003-2004, lorsque le club s'était qualifié pour la première fois de son histoire en Ligue des champions, un véritable exploit pour les Galiciens. Cette saison-là, il avait aussi inscrit son unique but au cours de ses trois saisons passées sous les couleurs du Celta. Coïncidence ou... non, il avait marqué contre son futur club, le FC Barcelone, au mois de janvier. « Le Celta m'a beaucoup donné, reconnaîtra-t-il une fois à la retraite. J'ai toujours rêvé de jouer en Espagne ou en Italie. À cette époque, le Celta avait une bonne équipe et pratiquait un beau football. Après trois ans d'efforts et de dévouement, j'ai eu l'agréable surprise d'être recruté par Barcelone. »
Un CV bien rempli
Révélé au Corinthians, club avec lequel il a remporté trois championnats de Sao Paulo (1995, 1997 et 1999), ainsi qu'un titre de champion du Brésil (1998) et une Coupe du Brésil (1995) en l'espace de cinq saisons, Sylvinho possède un palmarès riche, notamment grâce à son expérience au Barça. Vainqueur de deux Ligues des champions (2006 et 2009), même s'il n'a disputé que 21 minutes au total de la première, il a aussi gagné la Liga à trois reprises (2005, 2006 et 2009), une Coupe du Roi (2009) et deux Supercoupes d'Espagne (2005 et 2006). En Angleterre, il a dû se contenter d'un Community Shield avec Arsenal en 1999. Mais lors de sa deuxième saison chez les Gunners (2000-2001), le Brésilien avait été élu dans l'équipe type de Premier League. Enfin, en sélection, le défenseur n'a jamais soulevé le moindre trophée. Sa seule performance avec la Seleçao : une troisième place lors de la Gold Cup en 1998.
Un passeport portugais à Arsenal... puis espagnol à City
Premier joueur brésilien à évoluer sous les couleurs d'Arsenal (1999-2001), Sylvinho a été au coeur d'un imbroglio au cours de son séjour londonien. En cause : une polémique autour de sa présumée double nationalité portugaise. «Je ne sais pas pourquoi ils m'ont enregistré avec un passeport portugais, dira l'intéressé au moment de son départ. C'est le problème d'Arsenal et de son président (David Dean). Moi, quand je suis arrivé, je ne savais rien de ces histoires d'enregistrement. Je n'ai rien à voir avec l'obtention de ce passeport.»
Officiellement, le latéral gauche n'a quitté les Gunners que pour des raisons sportives, barré par la concurrence d'Ashley Cole. Il reviendra en Premier League en 2009 à Manchester City, où il finira sa carrière, avec, cette fois, un passeport... espagnol en règle, obtenu au cours de ses huit saisons passées en Liga, au Celta Vigo (2001-2004) et à Barcelone (2004-2009).
Il n'a jamais été le numéro un
L'ancien international brésilien (6 sélections) n'a pas mis longtemps à se diriger vers le métier d'entraîneur. À peine deux mois après avoir mis fin à sa carrière de joueur pro au mois de juillet 2011, il a intégré le staff de Cruzeiro, en septembre, dans un rôle d'entraîneur adjoint. Un poste qu'il a également occupé à Recife (2012), à Nautico (2013), au Corinthians (2013-2014), puis à l'Inter Milan (2014-2016). Alors qu'il officiait depuis 2016 en tant qu'adjoint de Tite au sein de la sélection brésilienne, fonction dont il a été libéré ce vendredi, Sylvinho n'a en revanche jamais connu le rôle de numéro un... ou alors très brièvement : nommé sélectionneur l'équipe olympique du Brésil au mois d'avril dernier, il n'a pas eu le temps de se faire les dents (aucun match dirigé).