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Barça-PSG : Montjuic, le stade de Marie-José Pérec

Pour s'adjuger l'or à Montjuic, Marie-José Pérec a bouclé son tour de piste en 48''83, son premier chrono sous les 49 secondes. (Rochard/L'Équipe)
Pour s'adjuger l'or à Montjuic, Marie-José Pérec a bouclé son tour de piste en 48''83, son premier chrono sous les 49 secondes. (Rochard/L'Équipe)

Un an après son sacre mondial sur 400 m, la Française a remporté son premier titre olympique, le 5 août 1992, dans le stade occupé cette saison par le Barça.

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Emmanuel Macron et Tony Estanguet avaient 14 ans et Inès Reg à peine 15 jours quand, le 5 août 1992, aux alentours de 20 h 50 et dans la touffeur catalane, Marie-José Pérec est devenue championne olympique du 400 m à Montjuic. Sacrée un an plus tôt sur la même distance lors des Mondiaux de Tokyo, la Guadeloupéenne arriva à Barcelone en logique favorite, forte du meilleur chrono de la saison.

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Pérec, alors âgée de 24 ans, était particulièrement attendue, un peu trop à son goût. « L'équipe de France comptait beaucoup sur moi, il y avait énormément de pression et j'avais l'impression que je n'avais pas le droit de passer à côté, expliqua-t-elle à L'Équipe. J'ai très très difficilement géré tout ça. J'ai gagné dans la douleur, mais j'ai gagné. »

La veille, peu avant minuit, elle avait avalé sur le port de Barcelone un dernier dîner assez baroque (pizza-coca). Le jour J, la voilà couloir 5, le même que celui occupé par Colette Besson à Mexico en 1968, avec l'or au bout du tour de piste. Olga Bryzgina (CEI), tenante du titre olympique, et la Colombienne Ximena Restrepo prennent un meilleur départ que Pérec. La Française accélère, mais Bryzgina est encore en tête à l'entrée de la dernière ligne droite : « J'étais tellement lucide que je me suis servie de l'ombre de mes concurrentes pour voir où elles se situaient. Pendant neuf foulées, j'arrête de respirer, je reviens sur Ola et je m'impose. »

« Mon record à moi est propre, c'est le meilleur chrono de l'histoire »

Marie-José Pérec après la finale

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Record de France (48''83), première fois sous la barre des 49 secondes et premier titre olympique devant Bryzgina (49''05) et Restrepo (49''64). « En fait, je n'avais peur que de moi-même, de ne pas me réveiller, de rater ma course, confiera Pérec bien des années plus tard. Au départ de la finale, j'ai trébuché, j'ai vraiment cru que j'allais me casser la figure. Personne n'a jamais voulu me croire. »

Juste après la finale, la Guadeloupéenne met les pieds dans le plat en évoquant le record du monde de l'Allemande Marita Koch (47''60, établi en 1985 et toujours en vigueur) : « Pour moi, ce record ne compte pas, mon record à moi est propre, c'est le meilleur chrono de l'histoire, les chronos d'avant n'existent pas. »

publié le 16 avril 2024 à 08h40 mis à jour le 16 avril 2024 à 08h40
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