Lucas Ocampos se souviendra longtemps de sa première sélection avec l'Argentine. Entré en jeu à la mi-temps du match amical contre l'Allemagne (2-2) à Dortmund, mercredi, alors que son équipe était menée (0-2), l'ancien joueur de l'OM a égalisé dans les derniers instants (85e). Et a ainsi offert à l'Albiceleste un nul difficilement envisageable une heure plus tôt.
On dit souvent que tout va très vite dans le football. Et Marcos Rojo a pu le vérifier en première période. D'abord parce que, des vingt-huit joueurs ayant pris part à la finale de la Coupe du monde au Brésil en 2014, le défenseur de Manchester United était le seul rescapé sur le terrain. Mais aussi et surtout parce que les vagues allemandes n'ont eu de cesse de déferler dans la surface argentine.
Dans le sillage d'un Serge Gnabry euphorique après son quadruplé en Ligue des champions (contre Tottenham, 7-2), les jeunes protégés de Joachim Löw ont vite fait la différence dans cette affiche entre deux géants en quête de renouveau : sept minutes après s'être joué de trois défenseurs argentins dans la surface (15e, 1-0), l'ailier du Bayern Munich a offert à Kai Havertz (20 ans) son premier but en sélection au bout d'un nouveau contre fulgurant (22e, 2-0).
Les Allemands ont eu plusieurs occasions de tuer le suspense, mais Agustin Marchesin, sauvé par sa transversale sur un coup franc de Marcel Halstenberg (31e), est ensuite sorti vainqueur de son face-à-face avec Emre Can (55e). Le match a alors basculé dans un faux rythme dont ont profité les Argentins, soudain plus incisifs et dopés par un coaching inspiré de Lionel Scaloni : à peine quatre minutes après son entrée, Lucas Alario a coupé de la tête la trajectoire d'un centre de Marcos Acuna (66e, 1-2). Puis la pression s'est accentuée, et les locaux, incapables de gérer leur avantage, ont craqué une seconde fois sur une nouvelle percée d'Alario. Qui a donc laissé le soin à Ocampos de conclure.