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Le parcours du Tour de France 2020 : étape par étape, nouvelles dates, villes et profils de la 107e édition du 29 août au 20 septembre 2020

De Nice au Grand Colombier, en passant par l'île de Ré, le Tour de France initialement prévu du 27 juin au 19 juillet et reporté du 29 août au 20 septembre pour cause de pandémie, respectera le parcours complet prévu ainsi que le profil des principales étapes, avec un nouveau calendrier.

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Le parcours du Tour de France 2020 sera d'un calibre élevé, si la difficulté se mesure à l'aune du dénivelé positif englouti par le peloton. Les sprinteurs devront très précisément cibler leurs efforts, tant le profil général de cette édition du Tour va concasser les organismes par son relief accidenté dès la première semaine. Une entrée en matière inédite qui annonce trois semaines de compétition très intenses, en fin d'été, une première.

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Les étapes du Tour de France 2020

Date Etape Km
29/08 1. Nice Moyen Pays - Nice 156
 
30/08 2. Nice Haut Pays - Nice 187
 
31/08 3. Nice-Sisteron 198
 
01/09 4. Sisteron - Orcières-Merlette 157
 
02/09 5. Gap-Privas 183
 
03/09 6. Le Teil - Mont Aigoual 191
 
04/09 7. Millau-Lavaur 168
 
05/09 8. Cazères-sur-Garonne - Loudenvielle 140
 
06/09 9. Pau-Laruns 154
 
07/09 Charente-Maritimes (jour de repos)  
 
08/09 10. Le Château d'Oléron - Saint-Martin-de-Ré 170
 
09/09 11. Châtelaillon-Plage - Poitiers 167
 
10/09 12. Chauvigny-Sarran 218
 
11/09 13. Châtel-Guyon - Puy-Mary 191
 
12/09 14. Clermont-Ferrand - Lyon 197
 
13/09 15. Lyon - Grand Colombier 175
 
14/09 Isère (jour de repos)  
 
15/09 16. La Tour-du-Pin - Villard-de-Lans 164
 
16/09 17. Grenoble-Col de la Loze 168
 
17/09 18. Méribel - La-Roche-sur-Foron 168
 
18/09 19. Bourg-en-Bresse - Champagnole 160
 
19/09 20. Lure - La Planche des belles filles (clm) 36
 
20/09 21. Mantes-la-Jolie - Paris 122
 

1re étape (29 août) : Nice (moyen pays)-Nice

156 km. La première étape de ce Tour de France effectuera une grande boucle dans l'arrière-pays niçois avec, chose rare, trois difficultés à emprunter dès le samedi inaugural.

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2e étape (30 août) : Nice (haut pays)-Nice

187 km. Dès le deuxième jour, le long mais régulier col de la Colmiane (16 km à 6,3 %) placé dans le premier tiers de l'étape, puis dans la foulée le col du Turini (15 km à 7,4 %) - tous deux ayant déjà respectivement ponctué Paris-Nice en 2018 et 2019 - et le (légèrement) plus abordable col d'Eze (7,8 km à 6,1 %) se dresseront devant le peloton, dans un Tour qui débute donc à pleine pente (près de 4 000 m de dénivelé positif).

3e étape (31 août) : Nice-Sisteron

198 km. Sans être une étape montagneuse comme la veille, le profil de cette journée sera légèrement bosselé lorsque les coureurs quitteront les rivages méditerranéens pour l'arrière-pays provençal, et s'élèveront jusqu'au-dessus de 1 000 m avant de redescendre vers Sisteron pour une arrivée qui se disputera entre baroudeurs ou sprinteurs.

4e étape (1er septembre) : Sisteron - Orcières-Merlette

157 km. Une 4e étape qui tutoie déjà les 2 000 m d'altitude à son arrivée : les premiers jours de l'édition 2020 seront pentus, avec la ligne tracée au sommet de la montée d'Orcières-Merlette, « seulement » 7 km mais à 6,7 % de moyenne. Le pied comprend d'ailleurs le passage le plus pentu, avec un deuxième kilomètre d'ascension annoncé à 8,2 % de moyenne. Les coureurs auront déjà négocié une première difficulté à près de 1 500 m auparavant.

5e étape (2 septembre) : Gap-Privas

183 km. Les coureurs quitteront les Hautes-Alpes en pente douce pour les contreforts ardéchois en traversant la vallée du Rhône, souvent ouverte aux vents du Sud et, pourquoi pas, aux bordures. Les échappées au long cours pourraient trouver là un terrain propice à la victoire, si les équipes de sprinteurs ne verrouillent pas la course.

6e étape (3 septembre) : Le Teil-Mont Aigoual

191 km. Retour sur les pentes pour la quatrième fois en six jours avec une arrivée au mont Aigoual - que le Tour n'avait pas visité depuis son unique passage en 1987. Ce n'est pas tant les 14 derniers kilomètres (sur 191 au total) qui feront la différence, avec leur alternance entre plateau et élévation finale à un aimable 4 % de moyenne, que le redoutable et irrégulier col de la Lusette (11,7 km à 7, 3 %) juste avant, et notamment deux kilomètres passés dans 11 % de pente. Un total de 34 km de montée qui limeront les organismes après pas même une semaine de route.

7e étape (4 septembre) : Millau-Lavaur

168 km. Une étape vallonnée mais sans réelle grosse difficulté. Si les conditions météorologiques ne viennent pas disséminer le peloton en petites grappes, les coureurs pourraient en sortir indemnes.

8e étape (5 septembre) : Cazères-sur-Garonne - Loudenvielle

140 km. Un enchaînement de trois cols bien connus, une arrivée en vallée dans une étape plutôt resserrée : les Pyrénées se dressent devant le peloton dès la fin de la première semaine de course. Col de Menté, port de Balès et col de Peyresourde ponctuent cette étape montagneuse qui bascule enfin vers Loudenvielle. La succession des trois ascensions introduit le passage éclair mais costaud que fait le Tour dans le massif pyrénéen.

9e étape (6 septembre) : Pau-Laruns

154 km. Deuxième journée béarnaise avant la journée de repos, là encore d'une sauvage sévérité. L'enchaînement brutal des cols de la Hourcère et de Soudet, plantés bien au milieu de l'étape (11 km à 8,8 % suivis de 3,8 km à 8,5 %, à peine entrecoupés d'une descente de 5 km) avant que le col de Marie Blanque et ses 7,7 km à 8,6 % s'ajoute au tableau dans le dernier tiers de l'étape, concluent une première semaine de Tour particulièrement marquée par la montagne, de façon inédite dans l'histoire moderne de l'épreuve.

10e étape (8 septembre) : Île d'Oléron (Le Château d'Oléron) - Île de Ré (Saint-Martin-de-Ré)

170 km. Le Tour se promènera d'île en île au lendemain de la journée de repos, pour l'une des rares étapes possiblement pour sprinteurs.

11e étape (9 septembre) : Châtelaillon-Plage - Poitiers

167 km. Nouvelle étape au relief très doux, qui pourra encore sourire aux équipes de sprinteurs sur la ligne poitevine.

12e étape (10 septembre) : Chauvigny-Sarran

218 km. L'étape la plus longue de cette édition 2020 mènera le peloton vers Sarran, à travers un parcours bosselé sans être véritablement compliqué.

13e étape (11 septembre) : Châtel-Guyon - Puy-Mary

191 km. Un profil qui ne laissera aucun répit, typique de ces étapes de moyenne montagne qui ont durement usé les corps des coureurs en 2019. Tout en montées et descentes incessantes, cette étape traversant le Massif central est annoncée comme celle cumulant le plus gros dénivelé positif de l'édition 2020 - 4400 m pour 191 km de parcours. Entre autres réjouissances répertoriées : le col de Ceyssat, le col de Guéry, la montée de la Stèle, la côte de l'Estiade, la côte d'Anglards-de-Salers avant de conclure par le col de Néronne (3,8 km à... 9,1 %) qui précède de 5 km la montée finale du Pas de Peyrol, une sacrée friandise de 5,4 km à 8,1 % de moyenne. Et dont les 2,5 ultimes kilomètres se dressent à près de 12 % avec un passage à 15 %. Gros programme en perspective.

14e étape (12 septembre) : Clermont-Ferrand - Lyon

197 km. Une étape marquée le passage du col du Béal dans la première partie de course. Pas de quoi décider de manière définitive du sort de l'étape avant une descente vers Lyon et quelques bosses au menu dans la toute dernière partie de course : la côte de la Duchère, la montée de l'Observance et la côte de la Croix-Rousse pimenteront le final.

15e étape (13 septembre) : Lyon-Grand Colombier

175 km. Sous presque toutes les coutures : depuis Lyon, les coureurs aborderont le Grand Colombier par quasiment tous ses accès possibles et carrossables. D'abord en venant flirter avec lui par l'ouest, jusqu'à la selle de Fromentel (11 km à 8,1 %, dont des pentes entre 11,5 et 22 % dans les trois derniers kilomètres), avant de s'en détourner pour redescendre vers le nord et accrocher le col de la Biche (7 km à 8,9 %). Il leur faudra alors basculer côté est, rallier Culoz et s'attaquer à ce Grand Colombier si difficile (17,4 km à 7,1 %), irrégulier, au rythme cassant où à plusieurs endroits des replats succèdent à des pentes de 12 %.

16e étape (15 septembre) : La Tour-du-Pin - Villard-de-Lans

164 km. Si le massif de la Chartreuse et le col de Porte, qui se présentent assez tôt dans l'étape (km 47) ne viennent pas déjà éparpiller une partie du peloton, le Vercors, sa montée d'accès (par Saint-Nizier-du-Moucherotte), son plateau et sa côte finale à Villard-de-Lans, pourrait légitimement en être le théâtre.

17e étape (16 septembre) : Grenoble-Col de la Loze

168 km. L'étape reine de ce Tour franchira la Madeleine et s'achèvera au sommet du col de la Loze, une montée inédite au final spectaculaire, appelée à devenir un classique de la Grande Boucle.

Une étroite route ouverte en mai dernier et interdite aux voitures a rendu accessible aux cyclistes le sommet du col de la Loze (2 304 m), qui relie la vallée de Méribel à celle de Courchevel.

L'extraordinaire force de cette montée ne réside pas dans sa longueur (21,5 km au total depuis le pied, à Brides-les-Bains), ni dans ses pourcentages moyens (7,8 %), mais dans le profil unique des six dernières bornes, sur la nouvelle route d'altitude. Celle-ci consiste en effet en une succession de replats et de murs impressionnants, avec de nombreux passages à plus de 20 %. Des lacets courts, des raidards violents et des ruptures de pente incessantes, qui offrent aux cyclistes un terrain d'expression phénoménal.

18e étape (17 septembre) : Méribel - La-Roche-sur-Foron

168 km. Puisqu'il avait été escamoté en raison des conditions météorologiques lors de l'édition 2019, voilà le Cormet de Roselend resservi au menu de 2020, mais cette fois dans son sens Bourg-Saint-Maurice - Beaufort. Ensuite viendra un enchaînement solide du col des Saisies, des Aravis, de la montée du plateau des Glières (de retour au programme après une apparition en 2018).

19e étape (18 septembre) : Bourg-en-Bresse - Champagnole

160 km. Partie de l'Ain pour rejoindre les reliefs du Jura, elle ne présentera pas de difficultés comparables aux jours précédents et pourrait profiter aux sprinteurs.

20e étape (19 septembre) : Lure - La Planche des belles filles (clm)

36 km. L'unique étape contre la montre de ce Tour de France 2020 se jouera sur 36 km avec un final en côte. Et quelle montée : la désormais classique Planche des belles filles, au programme pour la 5e fois en neuf éditions. Près de 6 km à 8,5 % (en version « normale » pour 2020 après la « super Planche » de 2019) avec des passages ponctuels à 13 voire 20 %. Un chrono lors de l'avant-dernière étape n'est pas une nouveauté dans l'histoire récente du Tour : toutes les éditions de 2002 à 2008, puis celles de 2010, 2011, 2012, 2014 ou encore 2017 en furent pourvues, avec un seul changement de leader à la veille de l'arrivée à Paris, en 2011 (victoire de Cadel Evans). Mais le caractère unique du chrono individuel cette année en fait un événement inédit.

21e étape (20 septembre) : Mantes-la-Jolie - Paris

122 km. Comme chaque année jusqu'en 2024, la dernière étape du Tour s'élance des Yvelines pour rejoindre la capitale.

publié le 25 août 2020 à 18h00 mis à jour le 16 octobre 2020 à 19h40
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