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Chicanes, bosses et faux plat : les points clés du circuit des Mondiaux au Yorkshire

La dernière bosse du parcours - très courte - pourrait se révéler décisive. (F. Faugère/L'Équipe)
La dernière bosse du parcours - très courte - pourrait se révéler décisive. (F. Faugère/L'Équipe)

Le circuit final de 13,8 km comporte, dans son profil vallonné, quelques passages qui peuvent se révéler particulièrement décisifs pour la victoire finale.

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Les coureurs des Mondiaux aborderont dimanche vers 12 h 30 le circuit d'Harrogate après une longue balade champêtre et humide de 137 km - et non plus 183 km après le raccourcissement du tracé - dans les coteaux vallonnés du Yorkshire (Grande-Bretagne). Et durant neuf tours, ils vont passer dans une lessiveuse qui ne leur laissera que peu de répit, usant les organismes, passant au tamis le peloton. Sur ce parcours sans véritable espace de repos, trois lieux se dégagent comme particulièrement propice aux attaques.

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La chicane du pont (8,7 km de l'arrivée)

Une courte descente comme premier passage stratégique, c'est tout l'attrait de ce circuit technique. Niché quasiment à l'opposé de la ligne, elle exigera de la concentration à chaque tour de manège afin d'éviter une erreur de placement ou quelques mètres lâchés au mauvais moment. Après être entrés sur le circuit final, les coureurs aborderont la partie la plus régulière du circuit, en forme de très long faux plat pendant cinq kilomètres. Ils plongeront ensuite dans un enchaînement de deux virages très pentus et en épingle, rendu glissants par la pluie diluvienne, pour terminer en toboggan dans une cuvette en S - le parapet a d'ailleurs été protégé et rehaussé.

(Capture France 3)
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Lorsqu'on l'aborde pour la première fois en reconnaissance, cette descente fait l'effet d'une chute libre sans visibilité où la technique de pilotage est primordiale pour ne pas accuser de précieux mètres de débours en bas.

(Capture France 3)
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(Capture France 3/Infographie L'Equipe)
(Capture France 3/Infographie L'Equipe)

À la sortie, la route se cabre immédiatement. Court mais suffisamment casse-pattes pour décrocher quelques concurrents qui auraient mal négocié ce passage, rendu d'autant plus technique avec la chaussée détrempée. Ensuite, ce ne sera pas simple pour les lâchés de revenir sur une portion exposée au vent.

La bosse d'Oak Beck (à 7,8 km de l'arrivée)

Dernier appel pour s'isoler : la partie la plus longue et pentue du circuit que les coureurs abordent après un virage serré - et donc à vitesse réduite. Les 300 premiers mètres qui atteignent 10,5 % au plus fort de la pente sont la dernière possibilité de faire la différence avant le dernier kilomètre. C'est à cet endroit, lors de l'épreuve féminine samedi, que l'Italienne Elisa Longo-Borghini a laissé filer toute chance de podium, n'arrivant pas à suivre l'accélération d'Anna Van der Breggen dans le raidard.

(Capture France 3)
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(Capture France 3/Infographie L'Equipe)
(Capture France 3/Infographie L'Equipe)

Et lorsque les coureurs passent la bannière, ils n'en ont pas fini : il leur reste encore 800 m à 5 % de moyenne avant de retrouver un terrain moins éprouvant. Ensuite, le profil (routes larges majoritairement en faux plat descendant) est trop peu favorable à des attaques avant la dernière bosse, à 500 m de l'arrivée.

La bosse de fin de niveau (à 500 m de l'arrivée)

C'est le dernier point décisif, ce virage à 90° à l'entame d'une bosse de 250 m, où le placement en cas d'arrivée groupée sera primordial pour à la fois ne pas perdre trop de vitesse et ne pas se retrouver enfermé. Car les 250 m suivants, les ultimes, seront un délicieux replat à croquer pour des sprinteurs tannés comme Peter Sagan, Michael Matthews ou Matteo Trentin. Le placement y sera décisif

(Capture France 3/Infographie L'Equipe)
(Capture France 3/Infographie L'Equipe)
(Capture France 3)
(Capture France 3)

Elle ressemble de loin à cette arrivée avalée comme un bonbon crémeux par Mathieu Van der Poel, au Tour de Grande-Bretagne, qui avait écoeuré ses adversaires par sa facilité, son aisance et son démarrage. Et elle se terminait en faux plat - certes plus court - où personne n'avait pu revenir sur lui.

publié le 29 septembre 2019 à 07h25 mis à jour le 29 septembre 2019 à 13h11
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