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Victor Wembanyama : « Je serai bien sûr présent aux JO »

Victor Wembanyama en juin dans le métro new-yorkais, l'une des scènes à suivre dans un documentaire retraçant son parcours. (S. Boué/L'Équipe)
Victor Wembanyama en juin dans le métro new-yorkais, l'une des scènes à suivre dans un documentaire retraçant son parcours. (S. Boué/L'Équipe)

En marge de la diffusion en avant-première du documentaire « Un1que » (Canal Plus, par Marc Sauvourel et David Tiago Ribeiro, le 8 octobre), retraçant son parcours et suivant sa dernière saison avec les Mets, Victor Wembanyama, l'ailier-fort des San Antonio Spurs, a confirmé lors d'une conférence de presse sa volonté d'intégrer l'équipe de France pour les Jeux Olympiques.

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« Cela vous fait quoi, de revivre cette dernière saison française et la folie qui a accompagné votre sélection à la première place de la draft, le 22 juin ?
C'était une expérience originale, d'être ainsi suivi par des caméras en permanence, particulièrement dans des moments plus privés, et pour ma famille aussi. Il y a eu besoin d'un petit temps d'adaptation, mais au final j'ai vécu une année extraordinaire, et ç'aurait été bête de ne pas pouvoir partager ça avec le grand public. J'ai été impliqué surtout au début, pour lancer les bases du projet. Ensuite, avec Marc (Sauvourel) et David (Tiago Ribeiro), c'était fluide. Ils étaient discrets, partout et leur présence n'affectait en rien mon comportement.

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Votre dernière saison a été dingue. Comment se sont passés les quelques mois à San Antonio, depuis ?
C'était la première fois de ma vie que je ressentais une fatigue dans la tête, à cause de tous les événements qui se sont enchaînés. Rien de négatif. Mais les vacances, après la Summer League, c'était une nécessité pour continuer sereinement au niveau mental. J'ai pris le temps de m'isoler. C'est la première fois que j'apparais dans les médias depuis trois mois. Cela m'a fait du bien.

« Au-delà de la différence de moyens, il y a un vrai potentiel inexploité en France. Ici, si je vais shooter à 7 heures du matin, sans prévenir, quatre entraîneurs sont là pour te donner les rebonds. Les gars dorment à la salle »

Le documentaire permet de découvrir votre famille de plus près et vos rapports fusionnels. À quel point sont-ils importants dans votre vie ?
L'entourage, pour les sportifs, on les voit surtout quand ils font les choses mal, et quand tout va bien, ils passent inaperçus. C'est le cas avec ma famille. Je suis heureux de voir qu'ils ont un peu de lumière, cela m'a ému de voir leurs interviews. Avec moi, mon frère et ma soeur, ils font un travail exemplaire. Tout athlète rêverait d'une famille comme ça. C'est important pour la stabilité. Je sais que quoi qu'il arrive, si je tombe, il y a quelqu'un derrière moi pour me rattraper. Je suis impatient de vivre la suite de l'aventure avec eux. Nous serons plus souvent séparés mais je n'appréhende pas. C'est comme quand ma soeur avait quitté la maison à 14 ans. Cela nous avait encore plus soudés (Eve, sa soeur est partie à cet âge à l'Asvel féminin).

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On vous voit dessiner dans le film. Vous parlez de bandes dessinées. Quel synopsis imaginez-vous pour votre première saison avec San Antonio ?
Le début idéal, ce serait déjà les play-offs. Pour la suite... le plus beau est de ne pas savoir. J'espère que ça me surprendra et que ce sera beau. Ce n'est un secret pour personne que c'est dur de gagner une bague. Mais je suis patient, et je sais que ça arrivera. Ne pas gagner mes premières années n'est pas un obstacle pour devenir un Hall of Famer ou en remporter cinq par la suite.

« J'ai un feu tellement fort à l'intérieur de moi que je n'ai pas le droit de douter. Je sais où j'irai et je n'ai aucun doute sur l'avenir »

Beaucoup de vos coaches de jeunesse sont présents dans le documentaire. Quelles différences voyez-vous avec la NBA, que vous avez découverte il y a peu ?
J'ai adoré passer ces moments avec mes anciens entraîneurs, notamment pour le doc. Quant aux différences avec les USA, je le savais déjà, mais je ne peux que constater qu'on a du retard en France par rapport à ce qu'on pourrait faire. Ce qui se rapproche le plus de ce que j'ai ici, c'était l'Asvel, au niveau professionnalisme, staff, c'était au-dessus. Ici, à l'entraînement, tu as quinze coaches dans la salle. Dès qu'un mec tombe, dix gars se jettent sur le parquet pour essuyer la sueur. Si je vais shooter à 7 heures du matin, sans prévenir personne, quatre entraîneurs sont là pour te donner les rebonds. Les gars dorment à la salle. Mais au-delà de la différence de moyens économiques, il y a surtout un vrai potentiel inexploité en France.

La réalisation du documentaire a-t-elle fait peser une pression sur vous pendant l'année ?
Pas du tout. J'ai un feu tellement fort à l'intérieur de moi que je n'ai pas le droit de douter. Je sais où j'irai et je n'ai aucun doute sur l'avenir.

Victor Wembanyama (Lucas Peltier/USA TODAY SPORTS/PRESSE SPORTS/Presse Sports)
Victor Wembanyama (Lucas Peltier/USA TODAY SPORTS/PRESSE SPORTS/Presse Sports)

Concernant la sélection française, avez-vous suivi la Coupe du monde (élimination au premier tour des Bleus, Wembanyama forfait) ? Pensez-vous aux JO ?
Réussir les JO, ce serait une belle histoire. Et il n'y aura pas d'autre but que l'or. Je serai bien sûr présent aux JO. J'ai regardé la Coupe du monde et le résultat est très décevant. Pour autant, je ne suis pas inquiet. Je n'ai pas de jugement à porter, je n'étais pas dans l'équipe et celle-ci est entre les mains de joueurs de top niveau. Je sens que cela n'altère pas l'opportunité de faire quelque chose de grand à Paris l'an prochain. »

« Un1que»
Dimanche 8 octobre (21 heures) sur Canal +.
Réalisé par Marc Sauvourel et David Tiago Ribeiro (Production : Little Darwin Films)
publié le 19 septembre 2023 à 08h07 mis à jour le 19 septembre 2023 à 17h55
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