Deux heures après le coup d'envoi d'un Vichy-Le Portel dans une Arena Loire de Trélazé des plus clairsemée, Eric Girard, entraîneur de l'ESSM, battue (67-77) se lançait dans un monologue afin de rappeler son amour de la Coupe de France. Et tançait par la même occasion la fédération française de basket-ball (FFBB) à propos du format de cette compétition à éliminations directes, avec un plateau quarts-demies disputés en deux jours, avant la finale prévue à l'Accor Arena de Bercy le 27 avril prochain.
« Je ne cautionne pas ce format, lançait le technicien. On se retrouve à jouer devant 1 500 personnes à 13 heures plutôt que devant 4 000 spectateurs au Portel ou à Vichy. Ça ôte l'esprit de la Coupe de France telle qu'elle a été créée. C'est un format qui favorise les grosses équipes. » Ce qui ne s'est pas vérifié avec Le Portel toutefois cet après-midi, dominé dans l'envie par son vis-à-vis, pensionnaire de Pro B et vainqueur de la Leaders Cup de l'antichambre.
Vendredi, le site BeBasket annonçait que la FFBB avait entériné un changement de format, appliqué dès la saison prochaine. En premier lieu, ce sera un retour au handicap de points lié à un éventuel écart de divisions (le trophée Robert Busnel réunissant équipes de Betclic Élite, Pro B et Nationale 1, et éventuellement le vainqueur du trophée Coupe de France amateur). Deuxièmement, les équipes évoluant dans les divisions les plus faibles recevront systématiquement à chaque tour.
Des informations validées (toujours sur BeBasket) par Alain Salmon, le vice-président de la FFBB en charge des compétitions, et qui nous ont été confirmées ce samedi à Trélazé, bien que la Fédération - un poil embarrassée par la prise de parole prématurée - n'ait pas officiellement communiqué sur le changement à venir, censé relancer l'intérêt des Petits Poucets pour la compétition.
Une incertitude demeure à ce jour : quid du top 8 Coupe de France, organisé depuis 2018 dans le Maine-et-Loire ? La Fédération est contractuellement encore engagée pour une saison encore avec l'Arena Loire, et le tenir reviendrait à retirer les avantages du terrain à compter des quarts. Dans les couloirs de l'enceinte, Guillaume Vizade, entraîneur de Vichy, semblait apprécier l'idée que la compétition s'achève, pourquoi pas, par un Final Four à Bercy. « C'est le rêve de tous les joueurs qui s'investissent dans la Coupe que de voir Bercy, alors pourquoi pas dès le dernier carré ? », estimait-il. Quitte à, l'année prochaine, ne jouer que les quarts en Anjou. Pour l'heure, coaches, joueurs et amoureux de la Coupe devront se contenter des grandes lignes de cette réforme, avec l'envie d'en savoir plus, le plus vite possible.