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Deuxième titre mondial pour l'Espagne, victorieuse de l'Argentine

Treize ans après son premier titre, l'Espagne remonte sur le toit du monde à l'issue d'une finale maîtrisée de bout en bout face à l'Argentine (95-75), dimanche à Pékin.

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Oui c'est vrai, l'équipe de France a fait preuve d'une admirable continuité en gardant sa place sur la troisième marche du podium mondial pour sa première compétition sans un seul des membres de la fameuse génération « 82 » (Parker, Diaw, F. Pietrus), celle qui l'a habituée à fréquenter les plus hautes cimes.

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Mais que dire alors de l'équipe d'Espagne ?

Treize ans après avoir été sacrée à Saitama, la Roja a profité de son retour en Asie pour reprendre son sceptre de championne du monde, qu'elle avait cédé aux États-Unis lors des deux dernières éditions. Elle l'a fait alors que c'était son premier tournoi du siècle sans un membre de sa propre génération historique, celle des Juniores de Oro, champions du monde juniors en 1999 (P. Gasol, Navarro, F. Reyes, Calderon).

Symbole de l'excellence de la formation dans les clubs espagnols, le trophée de MVP a été attribué à Ricky Rubio, un de ses diamants polis dans les sélections de jeunes, qui arrive à maturité au meilleur moment, à 28 ans, après avoir appris le métier auprès de ses glorieux aînés et empoché en chemin six médailles dans les Euros (dont deux titres) et JO entre 2008 et 2017.

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Ricky Rubio a encore été capital (20 points, meilleur marqueur espagnol) dans une finale où l'Argentine, tombeuse de la France en demi-finale (80-66), s'est retrouvée la tête sous l'eau dès le début (7-0, 2e). Luis Scola et ses coéquipiers ont recollé quelques minutes plus tard (14-13, 7e), mais pour mieux plonger avec un 17-1 encaissé en six minutes (31-14, 13e).

L'icône argentine Luis Scola n'a inscrit qu'un seul panier, à la 35e minute

Le reste de la rencontre a été un cavalier seul des Espagnols, à la fois plus adroits (48 % contre 36 %) et dominateurs au rebond (47 à 27) autour d'un Marc Gasol qui, à 34 ans, réussit la performance de très haut vol d'être la même année champion NBA et champion du monde. Privilège qu'il partage avec le sélectionneur italien de la Roja, Sergio Scariolo, assistant coach aux Toronto Raptors.

Sous le regard de leur ancienne idole Manu Ginobili, il y a bien eu quelques étincelles argentines (68-56 après un 7-0) dans le dernier quart-temps mais sans parvenir à mettre le feu au Wukesong Sport Center de Pékin. Rien à faire, « ils ont fait un meilleur match que nous », a concédé Scola, bourreau des Bleus deux jours plus tôt et qui a dû attendre cette fois la 35e minute pour inscrire son seul panier (8 points à 1/10).

Dans cette Coupe du monde, les jours se suivaient et se ressemblaient rarement. Tout le contraire de l'équipe d'Espagne au XXIe siècle.

publié le 15 septembre 2019 à 15h58 mis à jour le 15 septembre 2019 à 18h20
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