Hilary Kpatcha (18e, 6,47m à la longueur) :« J'étais un peu perdue, au niveau de mes marques surtout. Le premier saut, je suis loin, le deuxième je dépasse la planche... En arrivant, je savais que je n'avais plus beaucoup de jambes et que j'avais un peu oublié ma technique. Je savais que ça n'allait pas être ouf, mais je voulais prendre de l'expérience. Un autre truc, je ne veux pas que la presse écrive que les Français sont pessimistes. Moi, je suis la petite jeune, je ne suis pas trop touchée. Mais il faut relativiser, on a quand même une belle équipe, on essaie d'être solidaires, de s'encourager les uns les autres. Il faut toujours voir le positif. Mine de rien, je ne pensais pas faire cette performance qui me permettrait d'être qualifiée (6,53 m), et ça fait une très longue saison. C'est bizarre d'être dans une grande compétition et de ne pas être tout à fait prête. Je vais m'y remettre, il y a les Jeux. »
Yanis David (20e, 6,46m à la longueur) :« Le premier saut à 6,44 m, c'était bien pour commencer. Le deuxième à 6,46 m... Sur le dernier essai, je mords de peu. Je pense qu'il est loin, mais je me retourne et je vois le drapeau. Grrr... Je suis déçue, j'aurais aimé faire la finale. Mais je ne veux pas rester bloquée sur cette défaite, j'ai eu une super saison avec 6,84 m. Je veux rester sur le positif. »
Éloyse Lesueur-Aymonin (21e, 6,46m à la longueur) :« Je constate que pour passer en finale, la perf à faire était pathétique et c'est ce qui est le plus frustrant. Maintenant, il ne faut pas voir que du négatif, même si c'est compliqué quand on ne passe pas en finale, j'arrive à voir du positif. La première, c'est que je finis une saison sans blessure. Je sais que ça paraît fou mais cinq ans j'ai fini blessée, à faire des semaines de rééducation, et là, je suis sur mes deux jambes. Évidemment, je suis très déçue de ce que je viens de faire, mais cinq ans de blessures, ça ne s'efface pas comme ça. C'est bizarre d'arriver en bout de piste en pleine possession de ses moyens ! Je ne m'arrêterai pas, je viens de passer un palier, celui de ne plus me blesser. Je pense que je vais faire plus de concours mais, en même temps, j'avais tellement de choses à travailler. On est partis sur un super projet avec Gérard (Vialette, son entraîneur) qui, j'en suis persuadée, va porter ses fruits. »